Nid de mots

Accords

À publier le vendredi 12 janvier 2024 sur votre blog :

En lien avec les nuits de la lecture (18 au 21 janvier 2024) :
Écrire un ou plusieurs petits textes
« Le corps en action »

 

Accords

Entrons dans la danse

Pas chassés,pas chassés, marche, marche,

Chantonne ma tête à mes pieds avançant en cadence,

Balancé, relève, corps  en bascule, tête inclinée vers le partenaire.

Pas d’polka, pas d’polka, déboulés,

S’envolent les pieds ,  jambes entrainées,

Tournent à l’unisson  tête et corps .

Mon corps joue la musique, la musique danse mon corps.

S’enchainent les figures

A reculons, la danse guide mes pieds,

Obéissant à la musique, cette musique qui m’emplit toute.

Pas chassés, pas chassés, marche, marche,  balancé,

Tourner, marquer la cadence, anticiper un mouvement

Mon corps joue avec les sonorités, les rythmes,

Savoure cette musique magnifique et grandiose,

L’accompagne jusqu’au point final.

Trois minutes de bonheur, mon corps s’est surpassé,vibre encore,

Joie de ce moment unique,

Servir cette grande oeuvre de Joseph Strauss: La Polka Feuerfest.

 

A Gazinet, le

Jacou33

 

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Messagères sans frontières

Écrit pour la proposition du

« Le printemps arrive

l’hiver n’a pas dit son dernier mot

mais le printemps n’a pas de frontière »

 

Messagères sans frontières

Spectacle céleste, ondulant

Stridule, là-haut, le grand V.

Milliers d’oiseaux majestueux,

Immenses ailes déployées,

Passent les grues, en colonie.

Immuable voyage prénuptial,

Quittant un méridional bercail

Migrant vers une contrée nordique.

Quand passent les grues,

Au-dessus de ma tête,

Alors, au fond de mon coeur,

Naissent espoir et  joie.

Voir ces grands oiseaux libres,

Écouter ce vacarme de vie,

Instant  furtif et merveilleux,

Voici les passagères du printemps.

 

 

 

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Au pied de mon arbre

Ecrit pour le thème proposé parNouveau thème :« Au pied de mon arbre »

 

 

AU PIED DE MON ARBRE

Au pied de mon arbre, je lézarde.

Je ne l’ai pas choisi au hasard.

Loin de tout ce bazar,

Ignorant les bavards,

Au pied de mon arbre, je lézarde.

Au pied de mon arbre, je flemmarde

Sous ses branches garnies d’oiseaux babillards.

Loin de tous ces bobards,

Du monde furibard.

Au pied de mon arbre, je flemmarde.

 

Au pied de mon arbre, je m’endors.

Un dernier regard, tout est calme dehors.

Voyageuse sans soucis ni remords.

Au pays du sourire, monte à bord.

Au pied de mon arbre, je m’endors.

 

Au pied de mon arbre, bondis comme un ressort

Que se passe-t-il là dehors ?

Vacarme, tapage, à tribord,

Où serait-ce à babord ?

Au pied de mon arbre, bondis comme un ressort.

 

Au pied de mon arbre, réveillée en fanfare

Quel est donc ce tintamarre ?

On se croirait sur les boulevards.

Klaxons, bruits de pétards.

Au pied de mon arbre, réveillée en fanfare.

 

Au pied de mon arbre, il est très tard.

Entourée de tous ces fêtards,

On déguste une omelette au lard.

Tout cela me parait bien bizarre

Au pied de mon arbre, il est très tard.

 

Au pied de mon arbre, je reste toujours.

M’offre ses verdoyants atours

Silence et couleurs du point du jour.

S’écoule le temps sans retour.

Au pied de mon arbre, je reste toujours.

 

 

 

Pour tout savoir sur Le Chêne de Tombeboeuf, cliquer sur https://www.arbredelannee.com/candidatures/candidature-Arbredelannee19-Nouvelle-Aquitaine-tombeboeuf-Chene

Pour entendre « Le murmure de la Forêt », cliquer ci-dessous

 

 

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Perversion

Ecrit pour le  thème proposé par

« Derrière le grillage »

Oui, je suis une femme.

Emprisonnée,

Carcan de la bêtise.

Je ne dois pas être vue.

Ils ont peur de moi,

De ne pouvoir dominer leurs pulsions.

Hommes veules, victimes de leurs faiblesses.

Ils ont peur, peur de moi.

Alors, ils ont choisi, plutôt que d’essayer de me comprendre,

Plutôt que de me regarder en face,

Choisi et décidé pour moi.

Ils ont fait de moi une victime,

Victime de leur ignorance, de leur lâcheté,

Qu’ils nomment honneur.

Pour lequel, ils sacrifient mon bonheur.

Ils me cachent à leur regard,

Pour vivre sans tentation, hors du péché.

Mais le plus grand péché,

N’est il pas de m’ignorer, de m’enfermer dans cette inhumanité,

Moi, la femme.

Derrière ce grillage, ne pouvant communiquer avec le reste du monde,

Déplaçant mon corps, entrapercevant tant bien que mal ma route,

Démarche incertaine, je réfléchis.

Ma vue condamnée à des images brouillées et rétrécies,

Je pense,  regard empêché, je suis une femme, offensée.

Ils auront beau m’enfermer, m’encager, m’entraver,

Je resterai femme, cet être humain,

Qui malgré cette épouvantable condition,

Sait l’injustice, l’absurdité de ce monde d’hommes.

Ils ont peur.

 

 

 

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Godot, pendant ce temps là…

Ecrit pourNouveau thème :

« En attendant… »

Godot, pendant ce temps là…

 

« En attendant Godot, »*

Je cire mes godillots,

Godillots usés, de l’armée,

Mais qui  me font toujours  mal aux pieds.

Pieds usés, comme mes souliers,

« Souliers qui ont  beaucoup voyagé. »*

J’ai oublié où nous sommes passés

C’était il y a bien longtemps,

Tant de jours ont passé.

C’est Godot qui m’avait invité:

« Té, en attendant, si on allait à la Godille ?

On y verra des filles…

Qui godillent

Des quilles. »

Moi je ne vis rien du tout,

Tout le temps, j’eus mal aux pieds.

Pieds usés comme mes souliers.

Yeh! j’eus tout loisir de les faire briller,

Yeh! pendant que Godot,lui, s’amusait,

S’amusait à godiller, Yeh!

Et moi, qui l’attendais.

Merci à Samuel Beckett,  à Félix Leclerc et à Philippe Clay.

 

 

 

 

 

 

 

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« Micheline, Renée, Irène, Aglaé et Mélinda… »

Ecrit pour Nouveau thème :

Prochain thème, à publier chez vous le samedi 15 décembre :

« Micheline, Renée, Irène, Aglaé et Mélinda… »

 

Il y avait eu Micheline,

Il l’avait rêvée, une nuit de pleine lune.

Épanouie, fragile en même temps que divine.

Craignant que trop vite elle ne se fane,

Il y eut Renée,

Ce matin-là, il l’avait imaginée,

Il la découvrit, à peine rosée,

Toute en splendeur immaculée,

A peine l’eut il effleurée,

Qu’elle perdit tout attrait.

Vinrent Irène, Aglaé,

A peine respirées,

Déjà oubliées.

Un parfum,  ses sens, troubla,

Avait-il atteint le nirvana,

Un instant, il douta,

Mille questions se posa,

Les attraits contempla,

Teint velouté, reflets incarnats

Attirant son regard, un sourire béat,

Frémit tout entier, la vénéra,

Passèrent les jours, point ne changea

De ses appâts ne se défit pas,

Plus vif encore, était son éclat.

Troublé, de patienter encore, décida,

Enfin, de la nommer, osa,

Et ce fut la rose Mélinda.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Caramels mous

Thème de novembre, proposé par ABC dans Nouveau thème :

« Caramels mous »

  • Qu’est-ce que tu  manges ?
  • Des caramels.
  • Tu m’en donnes  ?
  • Juchte un, pachque, j’en ai pas beaucoup. Cha coûte cher. Je les chai achetés avec les chous que la chouris a laiché chous mon oreiller; à la plache de ma dent qui est tombée.
  • Il est bon, che caramel.
  • Pourquoi tu machounes chans arrêt ?
  • Pachque il ch’est  collé à mes dents. J’échaie de le décoll…aïe!
  • Qu’èche qui t’arrive ?
  • Ma dent qui voulait pas tomber, elle ch’est chortie toute cheule.
  • L’avale pas; chinon, tu pourras pas la mettre chous ton oreiller; et la chouris, elle pachera pas.
  • Ch’est chûr. Regarde, cha chaigne.
  • Mets-là vite dans ton mouchoir.
  • Attends, je lèche le caramel qui ch’est collé autour.
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Pêche mignonne

Ecrit pour Nouveau thème :

Voici le thème

« La gourmandise »

en lien avec la fête du livre

qui aura lieu à la Ferme Seigne

les 14 et 15 octobre

42360 Panissières

Pêche mignonne

La gourmandise

quelle hantise!

Quelques bêtises,

et me voilà conquise.

Ces friandises,

au goût de fraise,

Tes yeux de braise,

Et me voilà toute niaise.

Dans le pot de confiture,

mêler nos doigts, parfum de mûre,

toute une aventure.

Et  me voilà,  sage comme une gravure

ta bouche, groseille,

à mon oreille

murmure des merveilles.

Et me voilà, jolie abeille,

je te butine,

deviens câline,

tu me trouves coquine.

Et me voilà,  fruit défendu,

pour ton sourire, j’ai fondu,

à ton regard, me suis offerte sans retenue.

Et  nous voilà, toi et moi, confondus,

 nous  dévorant à bouche que veux-tu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Manège à trois

Ecrit pour Le temps qui passe :
Voici votre devoir de vacances :
Écrire le texte de votre choix qui comprendra impérativement,
Un objet : un chapeau, un verbe : écrire, un lieu : un manège de chevaux de bois, un personnage féminin : une standardiste et un personnage masculin : un cuisinier du dimanche.

Manège à trois

Écrire sur un chapeau, à l’encre  de chapelier,

Une plume trempée dans l’encrier,

Écrire sur un clavier, à la machine, sans s’arrêter,

Des rêves de standardiste, aux doigts ailés,

Écrire  sur un serment d’amour, se faire cuisinier

Du dimanche n’est pas chose aisée.

Voici nos deux écrivains, d’elle, énamourés,

De l’avoir aperçue, un jour de folle gaité,

Sur un manège, chevaux de bois, installée.

Elle tournait, tournait, sans jamais s’arrêter.

Lui vint au nez, un délicieux fumet,

Une plume voletait,  en même temps le caressait.

Elle soupira: » Messieurs, arrêtez, vous me torturez. »

Ne s’éloignant pas d’un pas, tous deux, du regard, la dévoraient.

Le manège, la chaleur de l’été les faisaient chavirer.

Une standardiste aux doigts ailés,

Sur un manège, avec son cavalier, s’est envolée,

Un chapelier,  ses chapeaux négligeait,

Un cuisinier du dimanche, le poulet laissait brûler.

Ainsi l’histoire s’est terminée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Philosophie temporaire

Ecrit pour , thème de juin 2017

« Le temps qui passe »

Philosophie temporaire

  • Il y a le temps qui passe.
  • Pourquoi ne lui as-tu pas dit de s’arrêter?
  • Impossible.
  • Mais c’est inhumain! Attends, je vais essayer de le rattraper.
  • Impossible.
  • Tu m’agaces avec tes « impossible ». Moi, si je l’avais vu, je lui aurais proposé de s’arrêter un instant, le temps de récupérer quelques secondes.
  • Imp…nous ne pouvons  le voir, l’entendre, le toucher…à la rigueur, le compter, le regarder passer, le perdre…
  • C’est monstrueux ce que tu dis! Quelqu’un est passé près de nous, haletant, en plus, et toi, tu m’expliques que on va le perdre! Quelle espèce d’homme es-tu?
  • Un ami qui passe un bon moment avec toi et qui te parle du temps qui passe.
  • Ah, bon! Tout de même, on ne va pas à sa recher…Hi, hi, hi, j’ai compris » y haletant », pendant que tu philosophais sur »Il y a le temps qui passe ». Je t’écoute. Prends ton temps, j’ai tout le mien.
  • Le mien quoi?
  • Hébé, mon temps qui passe, lentement, rapidement, c’est selon.
  • Selon quoi?
  • « Autant en emporte le temps ».

 

 

 

 

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