Défi du 20 mai 2015, proposé par Passiflore, parler du CIEL.
« En Mai c’est à moi de vous proposer un thème, et j’ai choisi tout simplement le mot CIEL. C’est une idée qui me trotte dans la tête depuis très longtemps! Un coin de CIEL , un bout de votre région afin de réaliser une belle chaîne de l’amitié.
Ciel, un défi
Défi du mois de mai joli
Joli, mon coin, celui où je vis
Je vis le jour, ici
Ici, en Gironde.

Gironde des vignobles, Bordeaux et la Garonne.
Port de la Lune où vint l’Hermione,
S’en fut par l’estuaire
Rejoindre la grande mer, Océan Atlantique.

Quand ses eaux renversent le courant,


Salant Garonne et Dordogne,
Mascaret des grandes marées
Vague magique, ourlant langoureusement les flots généralement calmes.

Quand l’Océan écumé de blanc, murmure et crépite sur le sable blond,
Gronde emportant terre et pins
Forêts maritimes au sol d’ aiguilles vernissées
Arbousiers, genêts et ajoncs, luttent contre le vent
Immortelles à l’odeur épicée
Pompons en bouquets doux, faits pour caresser les joues.
La dune grignote patiemment une frange de pins,
Les maisons forestières menacées d’engloutissement.

Ce coin de Sud Ouest, un temps, province royale anglaise, devenue
Aliénor, duchesse d’Aquitaine
Grande figure féminine
L’apporta en cadeau de noce à son royal époux, Plantagenêt.
Dura cent longues années
Un conflit, opposant royaume de France,
Ces aquitains pratiquant commerce florissant
D’avec les anglais, goûtant le bon vin.

Vainqueur, le français opprima cette province
Vinrent misère et famine.
Plus de bateaux remontant l’estuaire,
Porteurs de tonneaux,
Glissant entre falaises blanches,
Laissant bâbord, Cordouan
Feux entretenus par les moines,
Avant de devenir phare magnifique.

NYX
Le soleil, point avare de ses rayons,
Colorie chaque soir,
Les eaux océanes,

Horizon flamboyant,
Spectacle infini d’un engloutissement radieux.
Gironde
Où je suis née.
Toi, mon pays natal, tellement reste à raconter;
De Bordeaux, renaissante, embellie et vivante,





D’Arcachon et le Bassin



Les passes difficiles, ouvertures sur l’océan,
Ses cabanes tchanquées,
De l’Île aux Oiseaux, sentinelles.


De la « belle Garonne »*

Des carrelets, la jalonnant, jusque dans l’estuaire.

Des trois M., honorés du Marché des Grands Hommes,
Montaigne, Montesquieu et Mauriac,
Sans oublier Ausonne.
Toutes ces figures connues et inconnues,
Girondins, dissidents,

Tous ces phénomènes naturels ou provoqués par l’homme,
Te façonnant, Gironde,
Au nom prédestiné,
Quelque en soit la réelle origine.
Tellement d’images belles,
D’histoires graves ou drôles,

En parler Bordeluche et gascon,
Eh bé, couillonne,
Je te dis adieu.

*
*Au tout début du XIX° siècle le poète allemand
Hölderlin (1770-1843) est précepteur à Bordeaux. Il sait et connaît l’amour interdit sur les bords de la Garonne. Dans la ville de Montaigne, il cherche le bonheur, lui le poète « en détresse ».
Se souvenant, il écrira ceci:
« …Pars donc et porte mon salut
A la belle Garonne
Et aux jardins de Bordeaux, là-bas
Où le sentier sur la rive abrupte
S’allonge, où le ruisseau profondément
Choit dans le fleuve, mais au-dessus
Regarde au loin un noble couple
De chênes et de trembles d’argent…
…Des montagnes de raisin d’où la Dordogne
Descend, où débouchent le fleuve et la royale
Garonne, larges comme la mer, leurs eaux unies.
La mer enlève et rend la mémoire, l’amour
De ses yeux jamais las fixe et contemple,
Mais les poètes seuls fondent ce qui demeure.«
(Souvenir. Hymnes)
