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MAGDELONNETTES

Ecrit pour DES LETTRES, UN MOT MYSTÈRE proposé par Lilousoleil

14 LETTRES – nom féminin (ici au pluriel )

A E E E O M G D L N N T T S

 Couvent où on enfermait des jeunes filles pour les punir ou les châtier.

Mots utilisés formés avec les lettres ci-dessus:

admoneste, gantée, élégantes, lamente, galon, montagne, démon, sanglote, langes, magdelonnettes

 

MAGDELONNETTES

 

Maudite, ainsi m’admoneste madame

Atours vertueux, gantée de soie, dentelles élégantes,

Gourgandine, se lamente-t-elle, de son chapeau triturant le galon.

De la tête au pieds, montagne hostile,

Elle me toise, Démon, crache-t-elle,  se détournant de moi.

La suppliant, je sanglote: O’ ma mère, ne m’abandonnez pas !

Oubliez- vous qui je suis, ne pouvez vous pardonner ?

Ne comprenez vous donc pas, en quel horrible endroit vous me jetez ?

Nymphomane éhontée, grimace -t-elle, s’éloignant déjà.

Enfant dans les langes, déjà de moi, vous détourniez,

Toujours aux mains d’étrangères, sans un mot, ni le moindre regard,

Tournée vers votre seule personne, seulement de vous préoccupée,

Et de moi, sembliez encombrée, sourires, vers moi, jamais ne veniez.

Séductrice, grince-t-elle, les yeux mauvais, va expier, tu n’aurais jamais dû exister.

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Qu’est-ce qu’elle a ma binette ?

Ecrit pour DES LETTRES, UN MOT MYSTERE, chez LILOUSOLEIL

Utilisez les lettres du mot mystère pour construire des mots  de cinq lettres au moins.  que vous introduisez dans un texte de votre choix ou cerise sur le gâteau un texte en rapport avec le mot trouvé.

mot mystère de 14 lettres

Y I O O O I  E G H M N N P S

      Science  ancienne qui prétend  d’étudier le caractère d’une personne d’après son apparence .

Qu’est-ce qu’elle a ma binette ?

  • Simone, tu as vu le nouveau locataire ?
  • Le gnome ? L’as pas dû manger de la soupe tous les jours, celui-là.
  • Encore un qui va nous causer des tracas.
  • Pourquoi tu dis ça, Simon ?
  • Ben, m’est avis qu’il va pas payer son loyer.
  • Parle pas de malheur; déjà, que l’autre, mademoiselle de Grandjean…
  • La nymphe; tu dois te tromper. Je sortais les poubelles, hier soir, je l’ai vue; elle m’a tenu la porte ouverte. Toujours polie, cette demoiselle. Et très convenable. pas fière pour deux sous. Pourtant avec des yeux comme les siens, elle pourrait en profiter.
  • C’est bien ce que je pensais. Les hommes se fient aux apparences. Mais tu ne vois pas qu’elle cache  bien son jeu. Pas si innocente que ça, la demoiselle! Ça te fait  les yeux doux, ça te minaude l’air de rien, innocente…Va ouvrir, c’est le moine qui vient voir sa nièce. Pourquoi tu te signes ?
  • Je l’aime pas celui-la. D’abord, comment tu sais que c’est un moine ?
  • Hébé, t’as vu comment il est coiffé ? Et puis ses airs soumis, son sourire discret, ses yeux baissés…
  • Et c’est toi qui dis que les hommes se fient aux apparences ! Tiens voilà l’autre…Bonjour monsieur, non je n’ai pas de courrier pour vous,
  • Êtes vous sûr ? Peut-être qu’un homonyme habite dans l’immeuble.
  • À ma connaissance, aucun   Monsieur  Homonyme ne loge ici. Oui, je vous assure, …Celui-là, j’te jure, il me regardait avec de ces yeux ribouldingues, comme s’il voulait me faire de l’ hypnose.
  • J’allais oublier; madame Faux m’a demandé que tu passes la voir pour une odeur de moisi.
  • J’y vais de suite.
  • Tu y vas comme ça ? Arrange toi. Tu sais qu’elle n’ouvre qu’aux personnes bien tenues.
  • On dirait pas.
  • Pourquoi ?
  • Ben, ça sentirait pas le moisi, chez elle.

 

 

Le mot à découvrir est PHYSIOGNOMONIE.

Les mots construits avec les lettres et utilisés sont: moine, Simon, Simone, hypnose, gnome, moisi, signe, nymphe, homonyme

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Enchainement

Ecrit pour la proposition des Mots de Montpellier,  3ème sujet, l’Atelier 2-2019

http://ingberg.com/?Page=view_artwork&PID=60&ImageID=21

ENCHAINEMENT

Guidant ma monture

Des jours enivrants, l’inépuisable compagnon,

Souverains, avides de pouvoir,

Inlassablement, de la nature,

Ses richesses, détruisons.

N’épargnant , féroces et voraces,

De ses générosités, aucun luxe,

Ses beautés, anéantissant.

De cet engouement,

De sa vitalité, nourritures fortuites,

Je me complais.

De ce funeste séjour, me détourner

Nulle raison, nulle voyance

Le pouvoir, jamais n’auront.

Immuable est mon destin.

Et chaque an, revenir me voit

Portant, hivernal, ce fardeau.

 

 

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Envoûtement

Ecrit pour le 2ème sujet des propositions le 16 décembre pour les Mots de Montpellier

Tautogramme en E

 

Envoûtement

L’été s’est éloigné,

Effluves évanescentes,

L’Estérel s’endort.

Enluminures enrouées,

Élégantes érosions automnales.

Espoirs ensemencés,

Engrangés et enfouis,

Échappant

Aux effets extrêmes de l’hiver,

L’espace d’un entracte.

Ensommeillées, belles endormies

Éclosent, exquis entrelacs,

 Éternel enchantement,

Épanouissement éclatant.

Éveil des êtres, tout entiers,

Échappés des enclos embrumés,

Étreintes émues de printemps,

Enlaçons nous,

Enfin.

 

 

 

 

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NEZ EN L’AIR

Ecrit pour Les Mots de Montpellier,

Atelier 15-2018,

Un lipogramme sans u

NEZ EN L’AIR

Dans le ciel, flottent brins de coton

S’étirent, se gonflent,

Nostalgies infinies et  célestes.

Nez en l’air,  des croisières, j’imagine.

Balancée, gondole improvisée,

Deci-delà, transportée,

En silence, glisse, délicate.

A mon doigt s’accroche l’étoile passagère,

Scintille, éphémère

Éclair doré, volage,

S’éclipse bientôt.

Nez en l’air, je m’endors,

Apaisée, l’esprit libre,

 Dans des contrées, vagabondant,

Rien ne vient m’y déranger.

 

 

 

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Traces

Écrit pour L’atelier sous les feuilles et la proposition A vos claviers # 10

Je récapitule la consigne : Produire un texte portant sur le sujet que vous souhaitez
(de préférence pas l’automne pour corser un peu le défi) en utilisant les mots suivants ( extraits de Chanson d’automne- Paul Verlaine)
sanglots, violons, langueur, suffocant, heure, jours, vent, feuille

 

Traces

Sur la feuille, j’écris, déguisant mes sanglots,

Les parant de ces atours,

Ces mots.

Suffocants et dansants,

Dessins déformant, de mes pleurs,

L’encre.

Écorchées, les pensées,

Jadis, bienheureuses langueurs,

Ne restent des violons que ces airs

Partition des jours devenus amers.

Heure,

Où tremble ma main,

Traces délavées de cet amour enfui.

Tu m’aimas en coup de vent.

Je ne savais pas, o’ cruel.

Ta légèreté.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Une incertaine Certitude

Ecrit pour A vos claviers 6≠

Pour le mois d’avril, je vous propose d’écrire un texte contenant un certain nombre de mots, qui sont tirés du titre ou du contenu des textes proposés par les participants au défi A vos claviers précédent. Pour voir les textes, c’est ici. Ces mots sont donc les suivants :
Energie, Partir, Destins, Cachemire, Belle, Soins, Mourir, Demain, Corps, Amants

 

Une  incertaine certitude

Il est des destins

Comme des jours sans chemins

Partir sans attendre demain

Où, dit-on, la vie est si belle.

Réveiller l’énergie, celle

Du corps qui ne veut pas mourir

Se promettre d’aller au-delà des derniers soupirs,

A l’instar de ces amants du Cachemire.

Vivre des réalités impossibles

Bonheurs inaccessibles

Oser voir  un infime point,

Cette liberté, si prés, si loin

La gagner et en prendre soin.

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RIBAMBELLE

Ecrit pour le n°2

Une ribambelle est une longue suite de gens, ou de choses et aussi une longue guirlande de papier aux motifs identiques. A partir de chaque lettre du mot RIBAMBELLE, libre cours à notre imagination .

Rubans de dentelles,

Invitent à la  farandole,

Bonhommes et bonnes femmes.

Assemblés,

Main dans la main,

Blanches ou noires, blancs ou noirs,

Étrangères, étrangers,

Libres tous ensemble

Légers, fragiles, dans le vent, virevoltent,

Entremêlant leurs silhouettes éphémères.

 

 

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Partir, est-ce vraiment un peu mourir ?

Ecrit pour le nouveau défi chez L’ATELIER SOUS LES FEUILLES, du mois de mars !A vos claviers #5

Produire un texte contenant au moins dix mots finissant par le son « ir », quelle que soit leur catégorie grammaticale.

soupir, gémir, farcir, amincir, cueillir, choisir, saisir, Casimir, entretenir, blêmir, sir, saphir, partir, mir, kéfir, avenir, sentir, obéir, punir, sortir, jaillir, courir, investir, adoucir, repentir, tir, kir, émir,

 

Partir, est-ce vraiment un peu mourir ?

Je vous vis blêmir,

Et sans un soupir,

L’aube commençait à rosir,

Puis l’horizon bleuir.

Un instant, je songeais, vous retenir.

Voletant au gré d’ un importun zéphyr,

Une tenture, un instant, sans coup férir,

Distrait mes pensées sans languir.

Constater votre absence à loisir,

 De votre image, nul besoin de l’embellir

Mon coeur, s’était laissé envahir

Fut prêt d’en défaillir.

Ma mémoire, prompte à renchérir,

Sans écouter mes soupirs,

Évoqua cet élixir,

Son goût en bouche, fit jaillir.

Transparence saphir,

Je le bus sans repentir,

Effaçant, jusqu’à votre souvenir.

 

 

 

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Les bonnes manières

Ecrit pour La consigne, c’est la consigne,chez Lakevio

André Kohn

Jeu des Papous

1) Commencez impérativement votre texte par la phrase suivante : « Ça a débuté comme ça.«  (emprunt à Louis-Ferdinand, qui voyage au bout de la nuit.)

2) Terminez impérativement votre texte par la phrase suivante : « En fait, Madame Polant déléguée par la famille avait seule suivi le corbillard. » (emprunt à Maurice des Grandes familles.)

Entre les deux, casez ce que vous voulez !

 

Les bonnes manières

Ça a débuté comme ça. Je marchais, nez en l’air, lorsque j’entendis siffler. « Encore un de ces imbéciles » pensais-je, m’apprêtant à le rabrouer, et à passer un moment pénible, poursuivie par un lot de phrases obscènes et violentes.

Baissant mon regard vers l’ignoble individu, celui-ci, un homme, ne me regardait pas, mais contemplait une vitrine. Son attitude me rendit curieuse. Je m’approchais. C’était une photo. Un paysage, des gens qui passaient, il faisait soleil.

 » Je connais cet endroit », me dit-il.  » J’y suis né, et là, c’est mademoiselle. »

  • Mademoiselle ?
  • La mademoiselle de la grande maison. On ne la voit pas. Moi, je sais qu’elle est juste là derrière.

Il me montrait une forêt de pins à perte de vue. Et il se remit à siffler, les yeux pleins de larmes.

Je ne savais pas quoi dire à cet inconnu; son émotion, ses souvenirs d’enfance. Je m’éloignais de lui, décidant de partir.

  • On l’a tous abandonnée.

Peut-être avait-il besoin de parler. Après tout, je n’avais rien à faire. Je revins sur mes pas.

  • On l’a tous abandonnée…
  • Qu’ avez vous abandonné ? La maison ?

Se redressant, il  essuya ses larmes se tourna vers moi, m’adressant un triste sourire.

  • Pas la maison, quoique…

Sa voix tremblait. Un grand soupir lui fit, un instant fermer les yeux.

  • C’est mademoiselle…elle, nous…Vous avez vu sur la photo, c’était juste avant…elle avait décidé de partir; elle voulait apprendre plus que les belles manières, servir le thé, savoir tenir une conversation. Elle admirait beaucoup les suffragettes. Elle avait vendu ses bijoux; enfin, elle s’était débrouillée pour trouver quelqu’un qui puisse les vendre…parce qu’à cette époque, une jeune fille de bonne famille…
  • On n’aurait pas voulu les lui acheter, sans demander à son entourage. Alors, a-t-elle  réussi à partir en Angleterre ?
  • Oui. Elle est partie. Là-bas, elle a rencontré des suffragettes, s’est engagée, a milité, et au cours d’une des nombreuses manifestations, elle a été arrêtée, comme tant d’autres femmes. Qu’est-ce qu’elles faisaient de mal ? C’était leurs droits de réclamer à pouvoir voter comme les hommes. Pour les travaux difficiles, on est bien content, quand elles y prennent part, et on se pose pas la question de droit, on trouve cela normal.
  • Je suis bien d’accord avec vous. Et pour nos droits, il reste beaucoup à faire encore. Tenez, voyez celles qui ne veulent pas ou plus avoir d’enfants, ce qu’il faut qu’elles endurent, et en plus, on les montre du doigt, elles sont condamnées, quand elles ne meurent pas de ce qu’elles doivent subir. Et, puis…
  • Je vous comprends mademoiselle; le monde est injuste. Que deviendrions-nous, nous les hommes, s’il n’y avait pas les femmes ?
  • Merci monsieur. Et votre demoiselle, à vous, elle a réussi, pour le droit de vote…enfin presque. C’est en 1928, mais pas avant l’âge de trente ans. Les anglaises ont dû attendre dix ans pour voter à vingt et un an comme  les hommes. Et, nous, en France, cela fait encore moins longtemps que nous pouvons voter. Et c’est toujours grâce aux femmes. Bien sûr, il y a quelques hommes, comme vous…

Il prit d’abord un air gêné, puis malheureux.

  • C’est que je n’ai pas toujours pensé comme ça. Je lui en voulais à mademoiselle de quitter son rang, de vivre comme une débauchée. Ici, on recevait de ses nouvelles, par le fils du régisseur, monsieur Ponant, devenu  journaliste. Lorsqu’elle fut emprisonnée, sa famille la renia. Un jour, arriva un télégramme d’Angleterre.  Je le trouvais dans la corbeille du bureau, déchiré. Ce que je lus, me fendis le coeur. Mademoiselle était souffrante. Elle avait la tuberculose. Dans les jours qui suivirent, il y eut de grands préparatifs; ils partaient la chercher. Quelques semaines après, nous apprenions que Madame s’était noyée au cours d’une promenade en bateau sur le Danube. Nous qui croyions qu’elle était allée en Angleterre. Quand le corps de Madame fut ramené, Mademoiselle revint; il lui fallait encore des soins. La femme du régisseur, madame Ponant l’hébergea. Reniée par sa famille, elle  passa sa vie à tenter d’informer sur les luttes féminines, en compagnie du fils Ponant. Je lisais tous leurs articles, ce qui m’a permis de comprendre bien des choses. Le jour de l’enterrement  de Madame, nous ne pouvions y aller, les vendanges n’attendant pas. Pourtant, cela nous  gênait de la laisser partir seule; même si ses agissements envers nous ou sa fille ne nous plaisaient pas. Le jour venu, il nous fallut bien décider, personne ne voulait manquer la fin de la récolte, et la grande fête qui suivait.  En fait, Madame Polant déléguée par la famille avait seule suivi le corbillard.
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