Ecrit pour
Une phrase, un texte #6
Cette semaine, on va partir d’un auteur classique, Musset, suite à la proposition d‘Agnès Boucher ! Et plus précisément d’une partie d’une réplique de Lorenzo de Médicis (Lorenzaccio !) :
« Tu me demandes pourquoi je tue Alexandre ? Veux-tu donc que je m’empoisonne, ou que je saute dans l’Arno ? »
Pour le meilleur et pour le pire
- Christophe, de l’énergie ! Tu n’y crois pas, là ! On reprend à « Mon amour, je t’ai entendu crier… »A toi, Béatrice.
- « Mon amour, je t’ai entendu crier, dans ton sommeil. Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs. Tu parlais d’Alexandre. Tu disais : « Alexandre, je vais te tuer ! » Qu’a-t-il fait, pour mériter cela ? C’est ton ami, notre ami, souviens-toi. »
- « Tu me demandes pourquoi je tue Alexandre ? Veux-tu donc que je m’empoisonne, ou que je saute dans l’Arno ? »
- « Sauter dans l’Arno, c’est faire d’une pierre deux coups. Pas besoin de t’empoisonner, l’Arno y suffira, avec toute la pollution… »
- « Je suis désespéré, et madame joue les écolos. Je n’en puis plus de tant d’indifférence. Je pars. Vous ne me reverrez plus. Adieu, madame…
- « C’est ça, pars, et ne reviens plus. Comme ça, au moins, je ne serai plus réveillée, en pleine nuit par tes cris de cauchemar. »
- « Madame, ainsi, vous me chassez. Craignez que je ne revienne me venger aussi de vous. »
- « Oh, ça commence à bien faire ! C’est quoi ces manières ! Je vais te le dire moi, pourquoi tu veux le tuer, mon Alexandre…
- « Ainsi, vous avouez… »
- « Moi, avouer quoi ? Elle est bien bonne, celle-là, c’est toi, le meurtrier, c’est moi qui avoue. »
- « Allons nous jeter ensemble dans l’Arno. Réunis dans la mort comme jamais nous ne l’avons été dans la vie. »
- « Ça va pas ! Me jeter dans l’Arno ! Avec le froid qu’il fait dehors ! Vas-y tout seul ! Bon voyage ! »
- « Scélérate, vous ne vous débarrasserez pas de moi, comme cela ! Vous serez la main de mon destin. Voici une pièce. Jetez-la en l’air. Face, je le tue ; pile, je me tue. »
- « Je ne veux pas…On frappe à la porte. Sauvée par le gong ! Alexandre, vite fichons le camp d’ici… »
- « ? »
- Daniel, tu ne souris pas. Tu ne comprends pas pourquoi elle te dit ça. On reprend. Daniel frappe ; Béatrice ouvre la porte.
- « Je ne veux pas…On frappe à la porte. Sauvée par le gong ! Alexandre, vite fichons le camp d’ici… »
- « ? »
- « Qu’est-ce que t’attends ? Où tu vas ? Il faut partir. Vous faites quoi là ? Au sec… »
- « J’ai cru que tu n’arriverais jamais. Elle a marché jusqu’au bout, sans se douter,…mais quoi, que… Julie, tu n’étais pas…»
- « Les dés sont jetés, Alexandre. Souviens-toi : pile, je me tue. Belle noyade. Tchao ! »
- « Revenez! Ne m’abandonnez pas! Alexandre, Julie. Je vous pard… »
Avec toutes mes pensées pour nos amis et voisins belges.