CONFINEMENT MODE D’EMPLOI

Journal d’une confinée, concentré de J 29 à J 46

Journal commencé le mercredi 18 mars 2020

Confinement, concentré de j29…………..à j 46

Dimanche 3 mai 2020

Voilà bien 15 jours que j’ai dû confié mon ordi aux mains expertes d’un réparateur. Masquée, gantée, autorisation de déplacement dûment remplie, cochée à la case:

Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle et des achats de première nécessité dans des établissements dont les activités demeurent autorisées (liste sur gouvernement.fr).

Le choix fut délicat. Une sénior, telle que moi, aurait quelle activité professionnelle ?

Pourtant, faire remplacer la mémoire poussive de mon ordi, qui n’en pouvait plus, refusant de faire plus d’efforts, par une mémoire toute jeune, neurones intacts et en grand nombre, n’est-ce pas légal, pour un confort et une survie en toute quiétude surtout en ces temps où « prenez soin de vous » est la règle primordiale de survie.

Les gendarmes, occupés ailleurs , arrivés en renfort pour contrôler les déplacements du week-end, redoutés, vers l’océan, dédaignèrent les petites rues, je pus aller tranquillement chez le dépanneur du coin, sans que ma fraude soit démasquée. Ouf! Quelle aventure !

Autre aventure, ou galère : mon ordi récupéré. Blog introuvable, nouvelle formule de brouillon, pas du tout confort…merci Geneviève, alias brindille 33, pour le dépannage.

Durant ces jours sans ordi, quoi de neuf ? Du blabla, longueurs et tons mielleux, hésitations et voltes-faces, on en a…, on n’en a pas…, on en aura…, etc…

Pendant ce temps, mon jardin fleurit, sent bon, se couvre de belles couleurs, mes cheveux poussent et grisonnent. Pour la longueur, ce sera pratique pour les danses du 19ème siècle. J’ai cousu des masques, selon les normes AFNOR; pas évident, j’ai fait un essai, un brouillon, en quelque sorte pour bien interpréter les explications. Voilà dix jours que j’en ai envoyés, à Paris, à ma fille, par la poste. Elle ne les a toujours pas reçus !?!?!?!? Y aurait-il de la fauc…!!!!

Privée de deux séances de cours d’allemand. (SKYPE)

Jeudi, rendez-vous sympa avec la troupe ARSCENIC. (MESSENGER)

Ce samedi, rendez-vous pour des exercices d’assouplissement, de pas et tenues du corps, apprentissage de danses du 1er empire, avec un couple russe, danseurs magiques, et organisé par notre fée couturière, responsable de l’atelier danse, installée au Brésil. Les brésiliens donnent chaque jour un concert de casseroles dédié à Bolsonaro. Et si on faisait pareil …je parle des casseroles, bien entendu.(ZOOM)

ÉLÉNA, la fée couturière

Ce soir, pilotées par Éléna notre responsable danse, retrouvailles pour trinquer, et célébrer les 3 journées Napoléon III à Vichy( 1er, 2 et 3 mai). L’occasion de préparer un petit buffet, sortir les jolis verres, allumer les bougies et mettre la crinoline.

NOS MERVEILLEUX PROFESSEURS DE DANSE

 

 

 

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Journal d’une confinée(28) et le lapin de Pâques

Journal commencé le mercredi 18 mars 2020

Confinement J28, p 26

Lundi 13 avril 2020

Hier, mon jeune voisin, (Arlequin et le comte Ercole dans la pièce que nous préparons pour….pour, pour…. les calendes grecques ?) fêtait son anniversaire, à 200 m de chez moi. J’aurais bien voulu faire plus que le lui souhaiter par Whattsap interposé. L’an passé, il le fêtait avec toute la troupe, pendant une répétition. Mais c’était avant.

Ce matin, en mon jardin,

J’ai croisé un lapin.

« Bonjour, en ce lundi de Pâques.

J’apprends que vous, les humains,

Seriez d’un genre de myxomatose, atteints.

Et sachez bien,

Qu’aucun animal, qu’il soit terrien, aérien, marin, souterrain,

N’y est pour rien. »

 

Revue de presse

Le confinement d’Eric Dupond-Moretti : « Est-ce qu’on va redécouvrir ce qu’est la liberté ? »(Europe 1)

Surtout, il s’interroge sur l’après : quel impact cette période aura-t-elle sur nos libertés ?

« On est tous des Patrick Balkany (contraint de ne pas quitter son domicile depuis sa sortie de prison, début février, ndlr), mais ce n’est pas tout à fait pour les mêmes raisons qu’on est confinés », ironise-t-il. Et puis, plus sérieusement, s’agissant des mesures prises face à la crise sanitaire : « Je crois que c’est une exigence et une nécessité. »

« Comment-va-t-on sortir de cette période ? (…) Comment va-t-on appréhender, les uns et les autres, cette privation de liberté qui est aujourd’hui une contrainte indispensable ? Est-ce qu’on va accepter de perdre encore plus de notre liberté – parce que je pense que le processus est ancien-, ou est-ce qu’on va redécouvrir ce qu’est la privation de liberté, et donc la liberté ? », interroge Eric Dupond-Moretti.

La privation de liberté, ce n’est pas le tout ou rien, c’est une petite acceptation sans qu’on y prenne garde, justement. La liberté, c’est comme le bonheur, pour paraphraser le poète : c’est quand ça disparaît complètement qu’on en mesure la nécessité vitale pour nous. » « Le terrorisme, par exemple, a conduit les gens à accepter un recul de nos libertés. »

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Journal d’une confinée (27) et week end de Pâques

Journal commencé le mercredi 18 mars 2020

CONFINEMENT J 29, p 27

Dimanche 11 avril 2020

 

Dimanche de Pâques

Les arbres verdoient,

Un virus se promène.

Des fâcheux se plaignent.

Les parisiens en goguette,

En gare Saint Jean, réceptionnés,

Sitôt à l’hôpital Saint André emmenés.

Pauvres patients, de leur famille, éloignés.

De ce week-end en région bordelaise,

Se seraient bien passés.

Si près de l’océan,

Du vaste horizon, rien ne verront,

De ses vagues, et l’air iodé,

En liberté, ne respireront,

À des tuyaux, branchés,

A Bordeaux, si loin, si loin…

 

REVUE DE PRESSE

Pyrénées : l’ours Cachou est mort

Il était porteur d’un patrimoine génétique précieux, Cachou, fils de Balou, a été retrouvé mort par des agents ruraux catalans le 9 avril 2020. Une mort qui interroge les défenseurs de la cause animale. (FR3 Nouvelle Aquitaine)

Emmanuel Macron : « très agacé » par les journalistes, l’Elysée prend une décision radicale

« Très agacé » par les journalistes, Emmanuel Macron a décidé, par le biais de son chargé de communication, de ne pas convier la presse lors de ses récents déplacements… (Gala)

Les patients parisiens du covid-19 bien arrivés en gare de Bordeaux, il reste plus de 250 places en réa dans la région (FR3)

Ainsi 5 d’entre eux seront soignés à l’hôpital inter-Armées Robert Picqué de Villenave-d’Ornon, 12 au sein du CHU Pellegrin, 4 à la polyclinique Bordeaux Nord et 3 à la clinique St-Augustin.

Coronavirus : Les Français incités à travailler plus après le confinement (20 minutes)

Merci patron.

Coronavirus : « Il y a un mois de perdu dans la montée en puissance vers le dépistage », juge François Ruffin (LFI)(FR2 Les 4 vérités)

Ce que l’on fait c’est juste ce qui se pratiquait pour la peste au Moyen Âge : on enferme les gens chez eux. Le problème c’est que cela doit se conjuguer avec une chose : des tests, des tests, des tests. 

« Il y a besoin de diriger l’économie et l’économie n’est pas dirigée quand on donne quatre milliards d’euros pour les startups et que pendant ce temps-là, les hôpitaux font la manche via des cagnottes solidaires sur Leetchi pour pouvoir avoir de quoi s’acheter des respirateurs, ce n’est pas digne, on a l’impression d’être dans un pays sous-développé », conclut François Ruffin.

Pour lire l’intégralité, c’est ici

Des drones pour contrôler les entorses au confinement en Gironde

En ce début de week-end pascal, afin de veiller au respect des mesures de confinement contre l’épidémie de coronavirus, la préfecture de la Gironde a annoncé ce vendredi le renforcement des contrôles de police et de gendarmerie, qui s’appuieront notamment sur l’utilisation de drones.(Bordeaux Rue 89)

Cela peut se comprendre; mais après…nos libertés resteront-elles confinées ?

Arrêté pour avoir frappé sa mère qui cache le papier-toilette parce qu’il en utilise trop [les insolites du jour](Charente libre)

Et les devoirs en confinement. Irrésistible.

 

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Un mois de perdu…mais pas dix de retrouvés

https://mobile.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-il-y-a-un-mois-de-perdu-dans-la-montee-en-puissance-vers-le-depistage-juge-francois-ruffin-lfi_3906925.html#xtref=android-app://com.google.android.googlequicksearchbox/https/www.google.com&xtref=https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-il-y-a-un-mois-de-perdu-dans-la-montee-en-puissance-vers-le-depistage-juge-francois-ruffin-lfi_3906925.html

 

Ceci n’est pas une PUB pour la France Insoumise. Mais tout comme Philippe Poutou, Jean François Ruffin est un « mal nécessaire » à notre démocratie. Ses films en sont le parfait exemple.

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Journal d’une confinée (26) et ce gouvernement de ….

Journal commencé le mercredi 18 mars 2020

CONFINEMENT J 28, p 26

Samedi 11 avril 2020

Oui, ici il fait très beau. Temps d’été, les oiseaux gazouillent, les fleurs s’épanouissent, promesses de muguet avant le 1er mai, de cerises, mais quand rechanterons-nous, le temps des cerises…

 

Avis No 20-31056

publié le 01/03/2020

Acquisition d’aérosols lacrymogènes au profit de la police nationale et la gendarmerie

 

Avis No 20-45105

publié le 27/03/2020

Adaptation et acquisition de micro drones collectifs pour observation de jour et de points chauds, et prestations associées. (rectificatif)

 

Aurons nous le droit de porter des masques, puisque le virus n’aura pas disparu. Peut-on mettre en danger nos braves défenseurs de l’ordre public, si bien équipés contre les méchants comploteurs,chômeurs ingrats,  hargneux revendicateurs et ces révolutionnaires, ces fonctionnaires, qui ne se contentent plus de baisser la tête, de payer des impôts mal utilisés, d’attendre en silence qu’on les mène à l’abattoir, qui clament haut et fort ces vérités, qui dérangent, et dont aujourd’hui, nous avons la preuve qu’elles sont réalité.

Et un peu de beauté dans un monde brutal

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Journal d’une confinée (24) (25) et Boris Vian

Journal commencé le mercredi 18 mars 2020

CONFINEMENT J 26, p24

Jeudi 9 avril 2020

Petit déjeuner au jardin.

Un nouveau bébé chez nos tourtereaux.

Je recommence petit à petit à revenir sur facebook.

Ce midi, des cannellonis.

Ce soir, grand rendez-vous de la troupe Arscenic, avec ZOOM. Pourvu que ça marche.

Ma fille souffre du dos. Un lumbago, dit-elle. Pourvu qu’elle pense vrai. Toute seule à Paris avec Tartine, sa chatte.

Pour la 3ème fois, il y a du courrier dans la boite aux lettres.

Nous venons d’apprendre qu’une de nos relations vient d’être hospitalisée. C’est la première personne de notre entourage. L’imaginer, hospitalisée, en souffrance, est très difficile à assumer.

 

CONFINEMENT J 27, p 25

Vendredi 10 avril

Boris Vian aurait eu cent ans en 2020, il fallait bien fêter l’événement

(Le Populaire du Centre)

 

Parmi toutes les chansons créées par Boris Vian, celle que je préfère.

 

Parmi toutes les chansons créées par Boris Vian, celle que je préfère.

Hier soir, pas de rencontre théâtre. Certains ne veulent pas zoomer; par crainte d’être fragilisés à cause de cette application; en cette période, tout ajout d’application fragilise nos comptes. Ils ont « messenger » sans moi , je ne peux utiliser la caméra, il faudrait aller sur google, et puis ouvrir tralalalalère…on whatsapera la semaine prochaine; soit dit en passant, j’ai été piratée sur whattsap (appel à la prière), enfin le blocage a fonctionné. Skype fonctionne très bien, pour les cours d’allemand, du moins.

Merci au facteur ou à la factrice qui a déposé, aujourd’hui, du courrier dans la boite aux lettres et surtout de la lecture.

Nous avons un temps magnifique. Dommage que les enfants, et tant de monde, ne puissent en profiter. Et difficile pour certains de résister…quelle vie pour les jeunes ! Après, il faudra lutter pour eux, avec eux, pour empêcher que perdure ce système qui nous a amené à cette catastrophe.

Histoire sans parole

 

 

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Journal d’une confinée (22) (23)

  • Journal commencé le mercredi 18 mars 2020

CONFINEMENT J 24, p 22

Mardi 7 avril

Aujourd’hui, papa aurait 97 ans. Il n’a pas accompagné maman dans sa fin de vie. Cela aurait-il été plus facile de partager ces moments difficiles avec lui. Comment les aurait-il vécu ? Aurait-il été vaincu par la sénilité, comme maman ?

Comme il nous a manqué; maman lui a survécu de si longues années, en guise de compagnon, ce traumatisme à vie.

Pyrénées : Un ours immortalisé sur une crête à 2.800 mètres d’altitude

Après Sorita, voici Goiat

La Pavlova, mon dessert préféré. Il me restait des blancs d’oeufs; des framboises congelées, un peu de crème à la vanille et voilà !

A gauche, celle du pâtissier, à droite, les miennes.

La Pavlova qui aurait inspiré ce dessert. L’Australie et la Nouvelle Zélande se disputent la création de ce délicieux gâteau; puis les États-Unis…Peu me chaut, grec, chinois, vietnamien, suisse ou irlandais, j’adore !!!

CONFINEMENT J 25, p 23

Mercredi 8 avril 2020

Les merlots enchantent le jardin,

Où roucoulent les tourtereaux.

Un camion passe,

Grondement vital;

Les masques sont de sortie,

Pour un étrange carnaval.

Fiction d’hier,

Aujourd’hui, science de la réalité.

Quand retournerons-nous danser ?

 

Coronavirus à Bordeaux : Des étudiants isolés et en « détresse psychologique » dans un campus déserté

CONFINEMENT Depuis le début du confinement lié à l’épidémie de Covid-19, près de 3.000 étudiants sont isolés sur le plus campus de Pessac-Talence-Gradignan

« Le campus a été déserté. Les étudiants qui sont restés sont ceux qui étaient déjà dans une situation d’isolement. Etrangers, ils étaient loin de leur famille, en rupture familiale, ils sont désormais sans leurs amis. Certains, en grande précarité, n’ont aujourd’hui plus leur job, explique Jérôme, membre fondateur du collectif et enseignant chercheur en physique. Bref, on se sent utile avec nos colis. »Solidarité-Continuité alimentaire Bordeaux

MERCI ANNIE ERNAUX

Monsieur le Président,

« Je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps ».

À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre.

Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants. Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et  ce qu’on pouvait lire sur la  banderole  d’une manif  en novembre dernier -L’état compte ses sous, on comptera les morts – résonne tragiquement aujourd’hui.

Mais vous avez préféré écouter ceux qui prônent le désengagement de l’Etat, préconisant l’optimisation des ressources, la régulation des flux,  tout ce jargon technocratique dépourvu de  chair qui noie le poisson de la réalité. Mais regardez, ce sont les services publics qui, en ce moment, assurent majoritairement le fonctionnement du pays :  les hôpitaux, l’Education nationale et ses milliers de professeurs, d’instituteurs si mal payés, EDF, la Poste, le métro et la SNCF. Et ceux dont, naguère, vous avez dit qu’ils n’étaient rien, sont maintenant tout, eux qui continuent de vider les poubelles, de taper les produits aux caisses, de  livrer des pizzas, de garantir  cette vie aussi indispensable que l’intellectuelle,  la vie matérielle.

Choix étrange que le mot « résilience », signifiant reconstruction après un traumatisme. Nous n’en sommes pas  là. Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses. C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps   pour désirer un nouveau monde. Pas le vôtre ! Pas celui où les décideurs et financiers reprennent  déjà  sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine.

Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, Nombreux à vouloir au contraire un monde  où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver, soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité. Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie,  nous n’avons qu’elle, et  « rien ne vaut la vie » –  chanson, encore, d’Alain  Souchon. Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui  permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur les ondes d’une radio nationale. »
Annie Ernaux

Écrit le 30 mars 2020. J’en prends connaissance ce jour. Je n’ai plus rien à dire.

Cette année 2020 célèbre le 200ème anniversaire de Boris VIAN. Que d’hommages ne seront pas faits ! Le printemps des poètes en était l’occasion. Quelle triste ironie, de ne pouvoir publiquement faire revivre ses pensées, ses textes et chansons, si joyeusement libres et anarchistes, dénonçant ce monde dans lequel nous sommes englués.

 

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Journal d’une confinée (21)

Journal commencé le mercredi 18 mars 2020

CONFINEMENT J23, p 21

Lundi 6 avril 2020

Pluie et grisaille se disputent le ciel.

Ce soir, rendez-vous SKYPE et cours d’allemand.

Soudain, l’écran s’illumina

Kelke chose enfin se passait.

Youpi !!!

Patatras et plus rien.

Espérons que non.

Au programme: Actualités

J’ai pas trop envie d’en parler.

Le chapitre 6, « manger ».

Enfin, ce soir, terminé.

 

 

 

 

RAS

Ukraine : un incendie près de Tchernobyl provoque une hausse de la radioactivité.

Un feu de forêt survenu près de Tchernobyl samedi 4 avril a provoqué une forte hausse de la radioactivité dans la zone d’exclusion entourant la centrale nucléaire.

Que là ? Et les animaux qui se baladent partout ? Et les nuages ? Et les particules, elles connaissent la limite de la zone de confinement?

Deux avions, un hélicoptère et une centaine de pompiers sont mobilisés pour lutter contre l’incendie.

Sont ils suffisamment protégés ? A-t-on vraiment tiré les leçons de cet accident ? En France, il semblerait que non. 58 centrales nucléaires…sans compter ce que nous vivons aujourd’hui…

Le Midazolam de 4 euros se vend aujourd’hui, 25 euros. C’est immoral, inhumain et malhonnête. Et c’est nous qui sommes responsables du trou(qui n’existe pas) de la Sécu !!! Quand donc tout cela va s’arrêter ?

Le cours d’allemand a marché! Yawohl !

Un peu de Gymnastique rythmée ?

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Journal d’une confinée (18) (19) (20)

Journal commencé le 18 mars 2020

Confinement J 20, p 18

Vendredi 3 avril 2020

Hier soir, impossible, avec messenger, de rejoindre mes camarades d’Arscenic. J’en aurais pleuré. J’attendais si fort ce moment. En fait, ils n’ont pu répéter, à cause de la qualité du son. Ce n’est que partie remise; nouveau rendez-vous sur Whatsapp.

Faut que je me remette à la couture. Je procrastine. La jupe, pour Colombine est terminée; reste le corsage. C’est comme pour le rangement, le jardin, je n’arrive pas à démarrer. Je flemmarde, passe trop de temps sur l’ordi…

Nous  sommes inscrits pour le bal d’automne Regency, dans une superbe demeure des comtes de Provence; voilà plus d’un an que j’ai acheté le tissu pour faire un gilet et un pantalon premier Empire; et je me refais une robe; je n’aime la première que je me suis faite, qui m’a valu une côte félée, le jour de notre premier bal Regency.

 

Dans un des coins de notre jardin « le petit jardin », nous avons installé le banc du jardin de maman.  » Le petit jardin  » n’attendait que lui.

 

CONFINEMENT J 21,p19

Samedi 4 avril 2020

Plus les jours passent, plus je fuis toutes ces infos, qui ne parlent que d’une chose, confinement, coronavirus. Rien de nouveau, si ce ne sont encore et toujours les personnes victimes de cette horreur, qui détruit des vies de simples personnes innocentes, des jeunes, des enfants, des vieillards, des confinements dans des conditions insupportables, violentes, des migrants chassés de chez eux par les guerres, famines, dictatures, déjà traumatisés, soumis à des violences étatiques, pour le pouvoir, le fric, les armes…

Je distille les infos de facebook; bien décidée à supprimer des abonnements.

Deuxième distribution de courrier, pour ma boite aux lettres.

Enfin, Skype est installé. merci mon pompier préféré, en l’occurrence mon fils ainé qui a tout installé.

CONFINEMENT J 22, p20

Dimanche 5 avril 2020

 

RAS

Le roi, la reine et le petit mitron

Nous dit-on…

Heu, non,

Le petit Macron,

S’est enfui à Brégançon.

De qui se moque-t-on ?

 

Cher printemps, en ces temps bien troublés,

Tu nous gâtes, un vrai parfum d’été.

Brise océane, soleil amical.

Mais qui donc, pour en profiter ?

Moi, privilégiée,

En ce grand jardin, où je voudrais tant d’enfants inviter.

RAS

À Romans sur Isère, plusieurs personnes blessées par un individu, à coup de couteaux. Deux personnes décédées, les autres  dans un état grave.

Terrible. L’agresseur, serait un réfugié, soudanais d’origine.

Après les agressions des « asiatiques », du personnel soignant, des pompiers, à qui le tour ? Les migrants, ou pas,  à la peau noire, les arabes à n’en pas douter…et pendant ce temps, des voix dangereusement ténébreuses s’élèvent…

 

 

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Journal d’une confinée (16)

Journal commencé le mercredi 18 mars 2020

Confinement J18, p 16

Jeudi 2 avril

RAS, le soleil brille… Heu, non, je viens de fermer portes et fenêtres.

Le fenouil, sentait particulièrement bon, lorsque je l’ai coupé. Une odeur fortement anisée, comme jamais, m’a sauté au nez. C’était très agréable.

Ce soir rendez-vous théâtral, voilà 3 semaines que nous n’avons pas répété.

Premier essai par vidéo conférence. On se prépare, ravis de nous retrouver, pour jouer « L’adulateur » de Goldoni.

Dans cette comédie politique écrite en 1750, Carlo Goldoni réfléchit aux écueils du pouvoir et aux conséquences de l’inégalité. Don Sigismondo est le secrétaire du gouverneur de Gaète, une petite ville du royaume de Naples. Pauvre et roturier, il ne peut avoir accès à l’exercice direct du pouvoir. Afin de satisfaire son propre goût du pouvoir et de l’argent, il doit mettre au point une nouvelle stratégie : « une politique inventée par le diable ».

 

RAS: pas tout à fait…Écoeurée, scandalisée…Surenchères de la part des États Unis sur le prix des masques vendus par la Chine à la France. Et on nous demande d’être solidaires. Bel exemple, en effet.

 

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