LA VISITE

livres-arche-myfotolog-tumbPour commencer cet article, une petite explication.

J’ai piqué cette photo dans La Balade du mercredi chez Asphodèle, pour écrire un texte proposé pour  L’écritoire, dont j’ai inauguré l’atelier Tremplin Photo.

Je vous propose d’écrire à partir de cette photo, ou d’une autre que je proposerai chaque mois.

Vous pouvez aussi envoyer une photo de votre choix, accompagnée de votre texte, à n’importe quel moment sur LES MOTS PHOTOGRAPHES.

Ceci n’est pas nouveau. Rendons à César ce qui appartient à César. Les ateliers Bricabook et Mil et Une fonctionnant comme cela.

Ce que m’a inspiré cette photo
LA VISITE

 

Mesdames et messieurs, bienvenue dans LE CHÂTEAU LIVRES. Je vous demanderai d’éteindre vos portables, de ne pas prendre de photos, de vous abstenir d’éternuer.

 Nous commencerons par le hall.

A votre droite vous pouvez contempler  le maître d’oeuvres, un certain Anonymus. L’original de la statue, se trouve dans les jardins du château Vajdadhunyad à Budapest. Quiconque touche sa plume, reçoit le don d’écrire.  « Non, pas ici, madame, il faut aller à Budapest. »

« Il vous rappelle le Comte de Dracula ? Vous le connaissez personnellement ? Il en a fait couler de l’encre ; sanguine, si j’ose dire… »

Nous pénétrons Boulevard du crépuscule, dédié à la littérature,  ayant inspiré des chefs d’œuvre cinématographiques. Vous remarquerez cette élégante villa style géorgien, un chalet autrichien, ce port dévasté, un désert lunaire, une salle de tribunal, tout construit minutieusement à l’aide de pavés littéraires, de livres rescapés d’autodafés, ou  d’invendus destinés à être détruits. Dans les fondations se sont glissés, également, quelques œuvres censurées, des manuscrits refusés par les éditeurs.

Nous voici Dédale des  Bouquinistes. Nous allons  le suivre.  Remarquez au passage  Thésée contre le Minotaure, le Général dans son labyrinthe, de Gabriel Garcia Marquez, Ariane jeune fille russe, « Oui madame, russe, pas grecque, vous pouvez vérifier. » « Vous trouvez que ce roman est cousu de fil blanc ? ». Tout le monde suit ? Le fil à plomb! Non, suivez le guide. Nous allons aborder la partie la plus ancienne, les fondations de la maison. Attention à la marche.

Ici vous contemplez la voûte livresque. Vous remarquerez quelques étoiles littéraires célèbres.

Les murs sont soutenus par les piliers de la connaissance, le mur porteur des écritures. Le  plafond décoré de médaillons, prix Goncourt, Interallié, Médicis, Nobel…

Admirez l’académisme de ce mur de dictionnaires. Lui faisant face, une fenêtre ouvragée de livres reliés, soutenant des thèses d’équilibrisme, funambulisme, géométrie spatiale.

Derrière vous un encorbellement  d’œuvres manuscrites, de quelques précieux incunables. Cette corniche abritant le Marquis de Sade, l’Histoire d’O, Le con d’Irène, Belle de jour, L’amant de Lady Chatterley…vous aurez reconnu Louis Aragon, Joseph Kessel, Georges Bataille, Musset, Apollinaire…

Un balcon, avec vue sur des romans policiers, d’une construction un peu plus récente ;depuis la fenêtre sur cour, vous pouvez observer une jardinière de récits de jeunes filles en fleurs, d’amours en pleine éclosion, de relations fanées, nourris au terreau d’écrivains en herbe. Les parois inachevées, en attente de nouvelles œuvres dans cette loggia baptisée  La Pléiade.

Le gros œuvre est classé dans ces rayonnages. Ce sont des PAL, en langage de blogger : Piles à lire. « Oui, madame, il faut se tenir au courant des mutations du langage. »

 C’est d’ailleurs par la salle consacrée aux nouveaux langages,  que nous allons terminer la visite. Vous pouvez voir des lambris, des embrasures composées de Boumcoeur, Chroniques de l’asphalte, Kiffe, kiffe demain. Sur les corbeaux, certaines histoires sont stylées. J’en ai lu quelques unes, j’les fissure. Mortelles, j’te dis.

Mesdames et messieurs, la visite est terminée. L’association « Les chantiers de l’écriture »  vous remercie.

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IL était une fois…

En attendant, de lire mes contes en tous genres, je vous offre ces quelques images.

contesdelanuit_04-300x172

CONTES de LA NUIT

tournage "un jour mes princes viendront"

AU BOUT du CONTE

Que-sont-devenues-les-mechantes-de-conte-de-fees

BLANCHE NEIGE

3ettes-1

LES TRIPLETTES de BELLEVILLE

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LE ROI et L’OISEAU

TANTE+HILDA+PHOTO4

ET pour finir, TANTE HILDA

A bientôt…je vous écrirai…

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JACQUELINE dans tous ses états

Photo 031

Adorable babouchka, curieuse, diablement élégante, féminine, gourmande honteusement, ignorant jaluosie, kaléidoscopiquement lumineuse, moqueuse, naturelle, oeil pervenche questionneur, recherche séduisant ténor ukrainien, vouvoyant Wagner, xénophile, yogi, zazou.

Abécédaire romancé, écrit pour Talents, thème Portrait, mars 2006

AUTOPORTRAITz2302

Aimablement

Usée,

Tendre,

Occidentale,

Passionnée,

Originalement

Ridée,

Tempérament

Rêveur,

Avec

Inhibitions

Tenaces

Acrostiche écrit pour Talents pour le thème Portraits, mars 2006

1131246_frida9

                                                                            FICHE D’IDENTITE POETIQUE

Père,un cheveu dans l’oreille.

Mère, arachnéenne.

Lieu de naissance, où se préparent les festins.

Date, le jour de la Sainte Barbe. L’année précédente, les françaises eurent le droit de vote.280px-Jan_van_Eyck_011

Domicile, empli de lumière et de nature.

Ecole,  plages ensoleillées, vagues turquoises.

Métier,  fée en même temps que sorcière.

Religion, la mienne et aucune autre.

Loisirs, être et errer dans la lune.

Signes particuliers,  ne se connaît toujours pas.

J’aime particulièrement cette représentation de Sainte Barbe, tableau peint par Jan Van Eyck. De plus, elle semble tenir une plume…la patronne des pompiers.

Texte écrit pour Talents, à l’occasion du Printemps des Poètes, mars 2006

ribambelle_petitePour Talents, thème 2006 une année pleine d’amour et d’écritures, j’ai écrit la première page de mon JOURNAL racontant ma naissance.

landau 7 erreurs

J’aurais dû naître fin novembre. Ma mère, en cette fin d’année mille neuf cent quarante six, sauta d’une table -c’est tout elle, jamais je n’aurais osé le faire-

Je naquis, donc, dans la cuisine d’un logement d’instituteurs, à Carbon-Blanc; cela se passait un quatre décembre . Tout au long de l’accouchement, la voisine n’arrêta pas de pleurer. Ses larmes en rajoutaient aux violentes trombes d’eau, assorties d’un orage, qui tombaient à l’extérieur. Mon père dut , à vélo, parcourir par ce temps-là, une cinquantaine de kilomètres, allant chercher la sage-femme.

Notre famille, exposée à la maladie de la tuberculose, je devais être vaccinée sans tarder contre cette maladie- à ce sujet, je reviendrai plus tard sur les effets de cette vaccination pour mes enfants-.

Ma grand-mère maternelle vint me voir. Habitant près du Parc Bordelais, elle dut se rendre à pied, de l’autre côté de la Garonne, les intempéries ayant rendu les transports publics, hors d’usage. C’est en traversant le Pont de pierre -autrefois, Pont Napoléon*-, qu’elle eut, comme on disait à l’époque, son retour d’âge.

Mon père, ému et ravi, se posait des questions sur la couleur de mes yeux, lui et ma mère ayant tous deux les yeux marron. Il eut la réponse, sa tante Jacqueline, venue faire ma connaissance, avait les yeux bleus.

Ma grand-mère paternelle avait fait une affaire, achetant un landau, que ma mère trouva affreux- pour mon premier enfant, elle acheta un landeau »princier ».  Mon père  repeint l’affaire tendrement.

De cette période, je n’ai, bien sûr, aucun souvenir. De tous  ces récits, je garde une impression de grand dénuement dans un environnement chaotique.

74679481

*Le Pont de pierre a été construit sur ordre de Napoléon 1er. Il comporte dix sept arches, correspondant au nombre de lettres de Napoléon Bonaparte. Il n’est jamais venu à Bordeaux.

pano-bordeaux-garonne

MON ENFANCE PASSA…

Nous déménageâmes à Castillon. Autre école, autre logement de fonction. J’avais neuf mois.

L’appartement n’était pas bien grand, évier en pierre -ma mère les déteste toujours-, pas d’eau courante; il fallait remplir les brocs à un robinet dans la cour; nous habitions au premier étage. Je garde de bons souvenirs de « l’atelier fer »,  de l’autre côté du couloir. J’allais voir mon père, bricoleur adroit, manier les outils; j’avais le droit de raboter, de faire coulisser l’établi, je connaissais l’usage de tout le matériel de menuiserie.

Nous prîmes un appartement au même étage, juste quelques mètres à franchir. Plus grand, doté d’une souillarde, eau courante, toilettes sur le balcon. Cet appartement s’ouvrait par une grande pièce, donnant sur un autre balcon, pendant du nôtre, avec les toilettes  pour l’autre appartement. C’était pour moi une salle de jeu idéale.

Nous traversâmes la cour, pour un appartement tout confort. Les habitants précédents l’ayant doté d’un cabinet de toilette, lavabo, bidet, douche. Pour les toilettes proprement dites, il fallait sortir sur le palier, prendre un long couloir, que mes parents avaient garni d’ étagères, y rangeant, entre autres, des bouquins, et au grand dam du voisin, avec qui les toilettes étaient partagées, je passais, là,des heures, plongée dans des lectures que je n’avais pas le droit de lire.

A propos de lectures défendues, les B.D. n’avaient pas droit d’existence, chez nous. J’avais la permission seulement, de lire la B.D.  « Guy l’éclair »,  paraissant tous les jours, sous forme de feuilleton, dans le quotidien Sud-Ouest.

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RESURRECTION

RESURRECTION Pêcheurs du lac Kossou (Côte d’Ivoire)Photo de Yann Arthus Bertrand

Zorro Zeus, appelé communément Zézé, droguiste de son état, vendait beaucoup de bombes insecticides.Apprenant que la couche d’ozone était en danger, il renonça au métier de droguiste, vendit son affaire, se mit à cultiver de la citronnelle.

Au village, impatients, les habitants, continuaient à chasser les moustiques à coup d’insecticides.

Quelques habitants, convertis de fraîche date à l’écologie, plantèrent des géraniums. Il y en avait même sur les cabines téléphoniques.

Apparition du téléphone portable, les cabines téléphoniques disparurent.

Les acharnés des géraniums avaient un peu renoncé, ce n’était pas très efficace. Ceux qui continuaient, les arrosaient avec de l’engrais. L’engrais polluait l’eau des étangs environnants. Les gens tombaient comme des moustiq…,heu, comme des mouches.

Pendant ce temps, Zézé, faisait fortune avec sa citronnelle, son essence de citronnelle, ses bougies à la citronnelle ; vendait tout cela de par le monde entier. Les nuages de moustiques entouraient sa propriété, sans l’envahir.

Les habitants, l’accusant d’avoir le mauvais œil, ne voulaient pas avoir affaire à lui, exceptés quelques irréductibles planteurs de géraniums,  allergiques à l’odeur de citronnelle.

En plus des insecticides, le nouveau droguiste vendait des tapettes à mouches. On vit les gens dans les rues se taper dessus ;  bagarres,  querelles anciennes, histoires de famille,  ranimées.

On s’en prit au nouveau droguiste, l’accusa, lui aussi, d’avoir le mauvais œil. Il s’enfuit.

Les villageois pillèrent, saccagèrent le magasin.

Un, plus acharné que les autres, prit sa hache, s’attaqua au sol de la boutique ; jaillit un incroyable  geyser. L’eau dévala dans les rues, envahit les cours, les maisons, les jardins, inondant la forêt voisine, pour s’arrêter enfin aux portes du domaine de Zorro Zeus.

Il va sans dire que l’eau avait avalé tous les moustiques.

Zézé, navré de ce qui était arrivé aux habitants, recueillit les survivants ; tout le monde se mit, qui à cultiver les légumes, qui à inventer des engrais et insecticides naturels, qui à pratiquer l’élevage.

Atelier d'écriture "Au fil de l'eau".<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Médiathèque de Camponac.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />
Le 7 octobre 2006Seul Zézé aimait naviguer dans la forêt, découvrir et observer la naissance de nouvelles feuilles sur les arbres, et il rapportait, tous les jours, l’espoir d’une vie meilleure.

RESURRECTION

Ecrit sur le thème « Au fil de l’eau », atelier d’écriture Médiathèque de Pessac, le 7 novembre 2006.

Après avoir noté tout ce que l’eau nous inspirait, imaginer, en regardant cette photo, un personnage, lui donner un nom, une action…

 



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JACQUELINE dans tous ses états

Photo 031

Adorable babouchka, curieuse, diablement élégante, féminine, gourmande honteusement, ignorant jaluosie, kaléidoscopiquement lumineuse, moqueuse, naturelle, oeil pervenche questionneur, recherche séduisant ténor ukrainien, vouvoyant Wagner, xénophile, yogi, zazou.

Abécédaire romancé, écrit pour Talents, thème Portrait, mars 2006

AUTOPORTRAITz2302

Aimablement

Usée,

Tendre,

Occidentale,

Passionnée,

Originalement

Ridée,

Tempérament

Rêveur,

Avec

Inhibitions

Tenaces

Acrostiche écrit pour Talents pour le thème Portraits, mars 2006

1131246_frida9

                                                                            FICHE D’IDENTITE POETIQUE

Père,un cheveu dans l’oreille.

Mère, arachnéenne.

Lieu de naissance, où se préparent les festins.

Date, le jour de la Sainte Barbe. L’année précédente, les françaises eurent le droit de vote.280px-Jan_van_Eyck_011

Domicile, empli de lumière et de nature.

Ecole,  plages ensoleillées, vagues turquoises.

Métier,  fée en même temps que sorcière.

Religion, la mienne et aucune autre.

Loisirs, être et errer dans la lune.

Signes particuliers,  ne se connaît toujours pas.

J’aime particulièrement cette représentation de Sainte Barbe, tableau peint par Jan Van Eyck. De plus, elle semble tenir une plume…la patronne des pompiers.

Texte écrit pour Talents, à l’occasion du Printemps des Poètes, mars 2006

ribambelle_petitePour Talents, thème 2006 une année pleine d’amour et d’écritures, j’ai écrit la première page de mon JOURNAL racontant ma naissance.

landau 7 erreurs

J’aurais dû naître fin novembre. Ma mère, en cette fin d’année mille neuf cent quarante six, sauta d’une table -c’est tout elle, jamais je n’aurais osé le faire-

Je naquis, donc, dans la cuisine d’un logement d’instituteurs, à Carbon-Blanc; cela se passait un quatre décembre . Tout au long de l’accouchement, la voisine n’arrêta pas de pleurer. Ses larmes en rajoutaient aux violentes trombes d’eau, assorties d’un orage, qui tombaient à l’extérieur. Mon père dut , à vélo, parcourir par ce temps-là, une cinquantaine de kilomètres, allant chercher la sage-femme.

Notre famille, exposée à la maladie de la tuberculose, je devais être vaccinée sans tarder contre cette maladie- à ce sujet, je reviendrai plus tard sur les effets de cette vaccination pour mes enfants-.

Ma grand-mère maternelle vint me voir. Habitant près du Parc Bordelais, elle dut se rendre à pied, de l’autre côté de la Garonne, les intempéries ayant rendu les transports publics, hors d’usage. C’est en traversant le Pont de pierre -autrefois, Pont Napoléon*-, qu’elle eut, comme on disait à l’époque, son retour d’âge.

Mon père, ému et ravi, se posait des questions sur la couleur de mes yeux, lui et ma mère ayant tous deux les yeux marron. Il eut la réponse, sa tante Jacqueline, venue faire ma connaissance, avait les yeux bleus.

Ma grand-mère paternelle avait fait une affaire, achetant un landau, que ma mère trouva affreux- pour mon premier enfant, elle acheta un landeau »princier ».  Mon père  repeint l’affaire tendrement.

De cette période, je n’ai, bien sûr, aucun souvenir. De tous  ces récits, je garde une impression de grand dénuement dans un environnement chaotique.

74679481

*Le Pont de pierre a été construit sur ordre de Napoléon 1er. Il comporte dix sept arches, correspondant au nombre de lettres de Napoléon Bonaparte. Il n’est jamais venu à Bordeaux.

pano-bordeaux-garonne

MON ENFANCE PASSA…

Nous déménageâmes à Castillon. Autre école, autre logement de fonction. J’avais neuf mois.

L’appartement n’était pas bien grand, évier en pierre -ma mère les déteste toujours-, pas d’eau courante; il fallait remplir les brocs à un robinet dans la cour; nous habitions au premier étage. Je garde de bons souvenirs de « l’atelier fer »,  de l’autre côté du couloir. J’allais voir mon père, bricoleur adroit, manier les outils; j’avais le droit de raboter, de faire coulisser l’établi, je connaissais l’usage de tout le matériel de menuiserie.

Nous prîmes un appartement au même étage, juste quelques mètres à franchir. Plus grand, doté d’une souillarde, eau courante, toilettes sur le balcon. Cet appartement s’ouvrait par une grande pièce, donnant sur un autre balcon, pendant du nôtre, avec les toilettes  pour l’autre appartement. C’était pour moi une salle de jeu idéale.

Nous traversâmes la cour, pour un appartement tout confort. Les habitants précédents l’ayant doté d’un cabinet de toilette, lavabo, bidet, douche. Pour les toilettes proprement dites, il fallait sortir sur le palier, prendre un long couloir, que mes parents avaient garni d’ étagères, y rangeant, entre autres, des bouquins, et au grand dam du voisin, avec qui les toilettes étaient partagées, je passais, là,des heures, plongée dans des lectures que je n’avais pas le droit de lire.

A propos de lectures défendues, les B.D. n’avaient pas droit d’existence, chez nous. J’avais la permission seulement, de lire la B.D.  « Guy l’éclair »,  paraissant tous les jours, sous forme de feuilleton, dans le quotidien Sud-Ouest.

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DES NOUVELLES…

NAISSANCE de LES MOTS AUTOGRAPHES.

Aujourd’hui, mercredi 5 février 2014, à Gazinet, quartier de Cestas, a vu le jour mon blog, pendant que les éléments dits naturels se déchaînent dans mon jardin.

Les allées inondées rappellent , ici, avant,  n’étaient  que marécages.

La surface de l’eau, agitée par le vent,telle une écharpe de soie, se couvre de risées.

Une musique crépitante,  les vignerons crient à la grêle.

Verrons-nous, une nouvelle fois, les géants décimés?

Leurs grands pieds arrachés, bras tordus écharpés.AQUARELLE

                                                                                                                            La Croquante

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Les tribulations d’une apprentie blogueuse.

champagne-22120_371x268Jacou a la joie de vous annoncer la naissance de son blog Les mots autographes.

                                      Après une gestation difficile, tout va bien, pour le moment.

Alors, champagne pour tout le monde; et surtout pour la bonne fée qui s’est penchée sur le berceau.Envolée de fées

A bientôt, pour d’autres nouvelles, sur FOLBLOG.

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DEFI DU 20 FEVRIER 2022

Passiflore propose un calendrier de défis du 20, pour cette année 2022.

Deux poètes !

Difficile choix.

Février, ce mois,

Où Saint Valentin se fête,

L’amour, en poésie, cela va de soi,

S’impose à moi.

 

Mon très cher petit Lou je t’aime

Mon très cher petit Lou je t’aime
Ma chère petite étoile palpitante je t’aime
Corps délicieusement élastique je t’aime
Vulve qui serre comme un casse-noisette je t’aime
Sein gauche si rose et si insolent je t’aime
Sein droit si tendrement rosé je t’aime
Mamelon droit couleur de champagne non champagnisé je t’aime
Mamelon gauche semblable à une bosse du front d’un petit veau qui vient de naître je t’aime
Nymphes hypertrophiées par tes attouchements fréquents je vous aime
Fesses exquisément agiles qui se rejettent bien en arrière je vous aime
Nombril semblable à une lune creuse et sombre je t’aime
Toison claire comme une forêt en hiver je t’aime
Aisselles duvetées comme un cygne naissant je vous aime
Chute des épaules adorablement pure je t’aime
Cuisse au galbe aussi esthétique qu’une colonne de temple antique je t’aime
Oreilles ourlées comme de petits bijoux mexicains je vous aime
Chevelure trempée dans le sang des amours je t’aime
Pieds savants pieds qui se raidissent je vous aime
Reins chevaucheurs reins puissants je vous aime
Taille qui n’a jamais connu le corset taille souple je t’aime
Dos merveilleusement fait et qui s’est courbé pour moi je t’aime
Bouche Ô mes délices ô mon nectar je t’aime
Regard unique regard-étoile je t’aime
Mains dont j’adore les mouvements je vous aime
Nez singulièrement aristocratique je t’aime
Démarche onduleuse et dansante je t’aime
Ô petit Lou je t’aime je t’aime je t’aime.
Guillaume Apollinaire (Poèmes à Lou)

(Courmelois, le 8 avril 1915)

, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apollinary de Wąż-Kostrowicki, est né sujet polonais de l’Empire russe, à Rome en 1880, mort à Paris en 1918, victime de la grippe espagnole.

Voulant s’engager dans l’armée française dès 1914, mais ne possède pas la nationalité et doit être naturalisé. Il est tout de même affecté en décembre 1914 dans l’artillerie et continue d’écrire. Transféré dans l’infanterie en 1915, il est naturalisé en début d’année 1916.

Poète, écrivain,  il est à l’origine du mot  surréalisme (Mars 2017).

Il crée de nombreux poèmes, puisant son inspiration dans  sa vie, la ville, le temps, la mythologie, l’amour et ses amours (il aimera plusieurs femmes).

En 1918, un recueil de poèmes parait, portant le nom de « Calligrammes ».  Le mot « calligramme », est inventé par Guillaume Apollinaire à partir des mots « calligraphie » et « idéogramme ».

 

Le  recueil  Poèmes à Lou, d’abord intitulé Ombre de mon amour, est un recueil de poèmes posthume de Guillaume Apollinaire, dédié à Louise de Coligny-Châtillon.qui  se rencontrent en 1914. Le poète est incorporé dans l’armée en 1914. ils échangeront des courriers, presque quotidiens, durant toute la guerre, échanges enflammés, au début, présentant une certaine froideur vers la fin. (Apollinaire étant fiancé à une autre)

Et puis

LA CHANSON DES VIEUX AMANTS

Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d’amour, c’est l’amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l’eau
Et moi celui de la conquête
Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
Je t’aime encore tu sais
Je t’aime
Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m’as gardé de pièges en pièges
Je t’ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement, finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes
Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
Je t’aime encore, tu sais
Je t’aime
Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n’est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l’eau
Mais c’est toujours la tendre guerre
Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
Je t’aime encore tu sais
Je t’aime
JACQUES BREL

Jacques Brel, né le 8 avril à Schoerbeek(Belgique), mort le 9 octobre 1979 à Bobigny(France). Un autre de mes poètes, également chanteur, acteur, réalisateur…

Catégories : Défi du 20 | 7 Commentaires

Avoir la berlue

Pour Miletune

Sujet 05/2022 – du 29/01 au 05/02

L’expression à insérer facultativement est : 

Mille millions de mille sabords !

 

Avoir la berlue

« Les  feux tricolores passaient du rouge au vert, du vert à l’orange, de l’orange au rouge. Personne ne traversait,  têtes levées, regard tournés vers le ciel. Un funambule se promenait sur le fil tendu entre les feux. L’avenue était large. Quelques véhicules patientaient, tandis que d’autres les doublaient.

Une sirène hurlait, le bruit se rapprochait, Une voiture de police précédant celle des pompiers, traversa le passage pour piéton, l’échelle du camion des pompiers accrocha le câble du funambule, qui ne bougea pas d’un pouce. Le public, les yeux écarquillés, reprit sa respiration. Tandis que le vacarme des sirènes cessait, on vit un pompier s’approcher, suivi d’un policier. Ce dernier s’apprêtant à verbaliser le fildefériste, tandis que le pompier grimpait au poteau supportant les feux.

Le fil se détacha, et évitant  arbres, toits, nuages, il ondula pour aller se placer entre les deux pics de nos montagnes les plus hautes, le petit homme blanc,, jambes et corps ballottés  dans le vide, restait accroché au filin.

Les piétons, les voitures se sont aussitôt dirigés vers les collines. Même les bus sont là-bas, tous traversant la rivière à gué, prenant des raccourcis à travers  les champs, grimpant des sentiers caillouteux…et moi,, « Mille millions de sabords! »avec mon camion-benne, je me retrouve au milieu de la ville, un vrai désert, et les ouvriers qui ont suivi les autres…un instant, j’ai même cru que la statue du rond point était partie avec eux.

Catégories : Miletune | 2 Commentaires

AGENDA IRONIQUE DE FEVRIER 2022

Sur une proposition « endiablée »de Joséphine Lanesem, voir les détails sur son blog NERVURES ET ENTAILLES

 

EMPÊCHEMENT

 

Je ne suis que douleur,

Entrailles à fleur de peau,

Écorché par une épine.

Quelle mouche m’a donc piqué ?

Martelée en cadence,

Du matin jusqu’au soir,

Du soir jusqu’au matin,,

En sourdine, cette question.

Peut-être une solution.

Souvenir d’enfance,

Blessure cachée,

Ravivée par l’usage, usure excessive,

Poids des ans, accumulés.

Je ne regrette rien,

Sauvée malgré les dangers

Dame Nature l’ayant épargnée.

Quelle inconsciente !

Celle dont je partageais le fardeau,

Avec mon imparfait jumeau,

Moi le gauche, lui le droit.

Lui, impression tout confort,

Alors que je ne suis que douleur.

Lui, planifie à son gré

Alors que je peine à me poser.

Lui, avance posément,

Alors que mes déplacements se font désordonnés.

Lui,  vaillamment affronte les difficultés,

Alors que je les crains,

Redoutant de réveiller cette épine,

Qualifiée de calcanéenne,

Qui loge dans mon talon.

Je vais à cloche-pied,

Osant parfois le pied à terre,

Les os de tout ce corps que je déporte,

Ayant besoin de quelque repos,

Espérant qu’aucune pensée du genre:

« C’est le pied »ne leur vienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

Catégories : Agenda Ironique | 17 Commentaires

AGENDA IRONIQUE DE JANVIER 2022

Sur une proposition  de   Lyssamara 

Puisque Janvier est synonyme à la fois de nouveau départ, nouveau bail, nouvelles résolutions voire nouvelle, je vous propose d ’écrire un texte  de bienvenue qui rythme son renouveau avec élan, vivacité et célérité douce. Vous voudrez bien le commencer par cet extrait (tiré d’un journal intime fort célèbre)

« Tandis que les autres demeuraient silencieux, il se mit à aller et venir, fouillant dans tous les tiroirs » et y glisser cette phrase-phare capturée

« Je m’attache très facilement » … où vous rêverez.

Si vous y introduisez quelques de ces mots-ci, on s’approchera du faîte (de l’édifice littéraire évidemment): étendre, galet, sicaire, céphéide, ange, se revancher et revif.

Une farce, l’autre pas

 

« Tandis que les autres demeuraient silencieux, il se mit à aller et venir, fouillant dans tous les tiroirs »

Tous, nous retenions notre respiration, comédiens et spectateurs.

Pour nous, sur la scène du Galet*, cela ne posait aucun problème; mais derrière leurs masques, les spectateurs ne risquaient-ils pas de s’étouffer ?

Cette pièce, voilà plus de deux longues années que nous la répétions, confinements, plus de salle pour répéter, consignes sanitaires, salles de spectacle fermées, comédiens cas contact, départs, nouveaux arrivants, redistribution des rôles…je ne vais pas m’étendre plus sur le sujet.

Revenons à cette pièce, qui sera, pour moi,celle de mon dernier rôle.

Nous sommes au 18ème siècle, Me voici soubrette, au service d’une grande dame, envieuse de tout, au paroxysme de la jalousie,  considérant éclipser les autres  telle une céphéide. N’étant pas née de la dernière pluie, je ne suis pas un ange, et ma maîtresse ne m’impressionne pas, contrairement à ce personnage en train de farfouiller dans les tiroirs d’un secrétaire, nous tenant sous la menace d’un sicaire.

Que cherche-t-il ? Que veut-il ? D’où sort-il ?

En vain, je cherche une réplique. Mes compagnons restent bouche bée. Eux aussi, auraient-ils oublié leurs textes ?

Le pire cauchemar pour un comédien; la panne, cette peur qui nous tient aux tripes, fait dégouliner notre corps, tandis que notre coeur bat la chamade, avant d’entrer en scène; le doute qui nous envahit quand à la qualité de notre jeu…

Quelques toux s’échappent du public…un spectateur se lève, applaudit, toute la salle l’imite, chahut des pieds tapant le sol.

L’inconnu referme tranquillement les tiroirs, pose son arme sur le bureau, s’approche du bord de scène, dans un halo de lumière…

– Comment osez vous ? glapit ma maitresse, Cette lumière est à moi.

Alors, toutes nos répliques fusent. Revif de nos mémoires, un instant paralysées.

Applaudissements, Instants chaleureux, inoubliables, incomparables; ces moments de partage fébriles, la dernière fois pour moi, déjà m’envahit la nostalgie, mais pas de regrets. Je reviendrai ici, spectatrice désormais,

Un bruit me réveille; devant moi l’homme au sicaire.

J’entends « Je m’attache très facilement »

Mais ce n’est pas dans la pièce; il n’est pas dans la pièce ! Et cette arme qu’il tient dans la main, c’est un… c’est un pistolet, ou peut-être un revolver, un colt, un browning, que sais-je, moi, je n’ai jamais su faire la différence.

– La ficelle à rôti est dans le placard sous l’évier. Vous trouverez des cis…

Il disparait; Cela fait déjà deux fois en vingt quatre heures. C’est qui ce bonhomme ? Un prestidigitateur ?

Il revient avec un bouquet de fleurs; plus exactement, me visant de son pistolet, revolver, colt ou browning, enfin j’en sais rien, et attendant, recroquevillée dans mon lit, le bruit, la détonation? peut-être qu’il est équipé d’un silencieux ?, mais dans ce cas les voisins n’en sauront rien, alors que deviendra mon cadavre ?, j’entends:

« Bravo, vous avez été excellente. » Et il me tend un bouquet de fleurs. « Hier soir, j’aurais bien voulu vous féliciter, mais j’ai dû sortir de la pièce. »

 

 

*Le Galet, à l’aspect minéral, est une salle de spectacle, ouverte en octobre 2006, comprenant un amphithéâtre gradiné de 386 places, ainsi qu’un équipement scénique performant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Catégories : Agenda Ironique | 8 Commentaires

L’évitation

Ecrit pour Miletune,

Sujet 03/2022 – du 15 au 22/01

Massimo Barbieri – clic

Le mot à insérer facultativement est : CADENAS

 

L’évitation

 

Lever, coucher,

Le soleil, peu m’importe,

La nuit m’emporte.

Songes élevés, Un chat noir traverse ma route.

Malheurs.

N’aie pas peur.

Je t’adore, beau félin.

Alanguie dans mon songe,

Je ne rêve pas.

Tu es bien là.

De ces adages idiots, je me moque,

Dans ces croyances malfaisantes, tu as souffert,

Il est temps de mettre un cadenas

Aux négatives pensées,

Morbides diktats.

D’une chape de plomb, recouvrons-les.

Alanguie dans mes songes,

Chat noir,

Pelage doux, où s’enfonce ma main,

Ronronnements,

Nos coeurs battent à l’unisson.

 

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DEFI DU 20 JUILLET

Le Défi du 20 juillet 2021, proposé par Lilou Soleil clic 

Deux mots commençant par la lettre  R  » raclette » et « regret ».

 

Gourmands

Je n’ai qu’un regret, c’est de n’avoir pas trouvé la raclette, pour finir la mousse au chocolat, qui restait dans le fond du plat.

Le temps de la trouver, le chat avait tout léché.

 

Catégories : Défi du 20 | 3 Commentaires

DEFI DU 20 JUIN

Pour le défi du 20 juin, proposé par DAME URANIE

 

En juin, c’est le tour de la lettre Q 

je vous propose de plancher sur les mots

 QUIETUDE

QUILLE

 

LE QUADRILLE DES LANCERS

 

Qui es tu ? Où es tu ?

A l’étude ?

Qu’y fais-tu ?

J’y étudie.

Qu’y étudies donc là ?

Le quadrille, des jeux de quilles.

Qui sont donc ces drôles de drilles ?

Nous sommes quatre couples, et on danse allègrement.

On s’amuse gentiment, on passe de bons moments.

On retrouve la quiétude,

Oui, mais, et le jeu de quilles ?

Nos jambes tricotent, détricotent  pas de danse.

En cadence

Et le chien dans tout cela ?

Rassure-toi, il ne mord pas.

CHARLES VERNIER 1858

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Défi du 20 mai

Avec les mots Peur et Papaye, pour le, proposé par Patricia

Réclame

Païe, païe, païe, païe,païe, païe, païe, païe,
Et un, et deux et trois,
Païe, païe, païe, païe,païe, païe, païe, païe,
Et un, et deux et trois,
Allez, encore un petit effort,
On va se le muscler ce ventre,
On n’a pas peur de se faire un peu mal,
On va avoir des abdos en béton,
Païe, païe, païe, païe,païe, païe, païe, païe,
Et un, et deux et trois,
Païe, païe, païe, païe,païe, païe, païe, païe,
Et un, et deux et trois,
Souriez, étirez vos zygomatiques,
Voilà, c’est bien comme ça,
On n’a pas peur, on se sent belle dans l’effort.
Et après l’effort, le réconfort.
Pour vous maintenir en forme,
Païe, païe, païe, païe,
Buvez tous les matins, un jus de papaye,
Païe, païe, païe, païe,païe, païe, païe,
Et un, et deux et trois,
Jus de papaye!!!
Catégories : Défi du 20 | 4 Commentaires

PROVENCE

Écrit pour

   

 

 

 

 

Peuchère, Provence, t’es pas fada, d’aller dans la garrigue,

Regarde le soleil, il va toute t’ensuquer.

Oh, mademoiselle a rendez-vous avec son gardian.

Vé, te revoilà, toute pègue.

Eh ! Parole! Tu t’es roulée dans la lavande !

Nine, tu les entends les cigales

Comme elles chantent là-bas dans les oliviers.

Écoute-les bien, elles racontent la Provence.

 

 

 

 

Catégories : LES PRENOMS DU MERCREDI | 7 Commentaires

Sirène et queue de poison

Avec E E I U U B N S S S R pour Des lettres, un Mot mystère, proposé par Lilousoleil

Sirène et queue de poison

  • Roger, qu’est-ce que tu regardes ?
  • Y’a les nouveaux voisins qui emménagent.

Les anciens, des bénis oui-oui étaient enfin partis. Curieuse, moi aussi, je m’approchais de la fenêtre, et ce que je vis…j’en ressens encore aujourd’hui les effets.

Beaux comme des dieux ! Ça allait nous changer.

Lui, à vous faire bruisser les papilles, briser tous les codes de la retenue et de la bienséance. Comment autant de perfections bénies, pouvaient-elles être réunies en un seul être ?

Quand à elle, à l’attitude de mon mari…

  • Roger, tu viens, on mange.

Je sentis comme un regret. Nous mangeâmes en silence, épiant les bruits de l’autre côté.

  • Et si,..

Ensemble, nous avions parlé, d’un élan bissé. Puis, plus rien. Après le café, on essuie la vaisselle. « Toc, toc ».

Devant la porte, corps de sirène, la voisine. Mon mari essuie et reéssuie la vaisselle. Le torchon frotte et refrotte la même assiette, bientôt, on pourra voir au travers.

  • Bonjour, entrez. Soyez la bienvenue.

Bruit de vaisselle brisée. C’est bien ce que je pensais; l’assiette n’a pas résisté à l’ adoration de Roger. Pourvu que la voisine ne vienne pas trop souvent, sinon, on aura bientôt plus de vaisselle.

  • Oh! Quel dommage ! Une si jolie assiette.

Si elle continue à parler, il va nous casser autre chose.

  • Ma mère était brunisseuse. Si vous voulez, je vous montrerai les assiettes qu’elle a décorées. Quand nous serons installés.

Espérons qu’ il cassera rien chez elle.

  • Ce sera avec plaisir. Vous voulez qu’on vous aide ?
  • Vous feriez cela ? Je n’osais pas vous le demander.
  • Avec plaisir, répond Roger, qui essuie un verre.
  • Quand ? Tout de suite, si vous voulez.
  • Vous feriez cela ?

Elle manque de vocabulaire, ou quoi ? Sinueuse, une vilaine pensée traverse mon cerveau. En tous les cas, le verre est sauvé.

La porte de la maison voisine s’ouvre:

  • Chérie, tu as vu les voisins ? Ils sont comment? Lui, derrière la vitre, il avait pas un air des plus rusés, et elle, enfin, ils sont bien assortis, ces deux-là, si tu vois ce que je v…

Il nous aperçoit. La briseuse de ménage, d’une voix, qu’elle voudrait rieuse, tente un « Ne l’écoutez pas, il adore plaisanter. »

  • Ce sera sans nous.

Retour à la maison.  Roger a le sourire en berne, et moi, je ressens comme un regret de nos anciens voisins.

 

 

 

 

 

Catégories : DES LETTRES UN MOT MYSTERE | 5 Commentaires

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