Écrit pour le défi du 20 janvier 2019, proposé par Soène
Ce sera mon 66e Défi ! Comme le temps passe… Après avoir dressé la liste de tous les Défis auxquels j’ai participé depuis août 2013, je vous donne
« carte blanche » dans le sens de l’expression apparue dès 1451, de « libre initiative » !
@ vos plumes Ce Défi « libre » inédit (!) vous permet d’imaginer tous les possibles… il n’est pas interdit de reproduire un billet que vous aviez adoré écrire…
En ce 20 janvier 2019, défi extraordinaire, je vous invite, grâce à l’émission dominicale de FR3 Nouvelle Aquitaine, Cap Sud Ouest, à découvrir
La Forêt d’Art Contemporain
« Incroyable musée à ciel ouvert au cœur de la Forêt des Landes! Lancée après la terrible tempête de 2009, la Foret d’Art Contemporain propose plus de 20 œuvres à travers l’ensemble du massif forestier du Parc Naturel des Landes de Gascogne. Portée par les acteurs locaux, cette initiative est un formidable exemple de l’art comme possibilité de rencontres, d’échanges et d’émotions. La preuve que l’art contemporain n’est pas réservé aux urbains des grandes métropoles. »
Dans l’ordre Hello Apollo (Martine Julié)
Lit Transcendantal (Claire Roudenko-Bertin)
La Portée (Marie Denis)
Une rencontre, le métis, le même et l’autre (Bruno Peinado)
Le Sauveté de Garbachet (Christophe Doucet)
Aux impétueuses manœuvres de l’imprévu (Alain Domagala) .
Ecrit pour le défi du 20 décembre 2018, proposé par Passiflore
Je ne vous propose pas le mot Noël ni la couleur Or mais tout simplement le mot CHÂTEAU! Qu’évoque t-il pour vous?
Des châteaux en Espagne et les autres..
Dieu, un jour, décida,
Belles demeures en France, distribuer.
Se munit d’un grand sac,
Moult châteaux, y plaça.
Au gré des vents, deci delà, quelques uns, parsema.
Mais voici que, patatras,
Le sac craqua.
Sans doute, quelque tourelle, ou clocher pointu,
La toile déchira.
Tous les châteaux, restant à distribuer
Par la fente s’échappèrent,
Et sur le territoire périgourdin s’implantèrent.
Par ma foi, s’y complurent,
Y rester, décidant.
C’est ainsi, qu’à ce jour, en ce département,
Dordogne, nommé,
On peut mille et un châteaux.
Compter et admirer.
Qui l’eut cru, avant de l’avoir bu, le château…
Si, par un des départements voisins, passez,
Que l’on nomme Gironde,
Au détour d’un chemin,
Mention « château » lirez
Si, cette indication suivez,
Parfois ,grande, voire modeste bâtisse rencontrerez,
Ou somptueux châteaux, dénicherez.
A perte de vue, entourés,
De vignes, rangées,
A l’assaut d’un vallon, grimpant,
Une plaine vaste, sillonnant.
Un plateau, quadrillant.
En Pays Bordelais,
Parcourez
Graves, Sauternais
Côtes de Bourg, Blayais
Entre Deux Mers,
Médoc viticole.
Avec des raisins, sur le domaine, récoltés, et vinifiés,
Pour un vin, produit uniquement sur la propriété,
Quelle que soit son importance
Plus de neuf mille,
Ont droit de s’appeler château.
Un château peut en cacher un autre*
Venue de son Allemagne natale,
En France, désormais habitante,
D’une charmante bourgade,
D’y faire une balade, eut le désir.
De ses enfants, accompagnée.
Leur attention, par un panneau « château », fut attirée.
Sitôt, d’aller le découvrir, décidèrent.
Suivirent les indications,
Et quelle ne fut pas leur étonnement,
Devant eux se dressait
Un château d’eau.
* Anecdote vécue et racontée par ma professeure d’allemand.
Sur cette commune existe un autre château, , celui du baron Haussmann, mais propriété privée, il n’existe aucun panneau l’indiquant. La tour aperçue en arrière-plan est le sommet d’un…château d’eau.
Et pour bien finir cette année, je vous souhaite un Noël enchanté avec ou sans…
Ecrit pour le défi du 20 juin 2018, proposé par Mamylor
En Juin à Moi de « lancer le défi » : « M U S I Q U E « .. Et que chacun se mette à chanter, que les orchestres se mettent à Jouer, que nos mémoires se mettent à rêver… tout pour la MUSIQUE ….. Mettez-vous des boules « qui-est-ce » pour vous protéger du bruit …
ou battez-vous la mesure avec le pied, tapez-vous dans les mains au rythme des instruments ou de la voix, ça danse, ça chante, ça écoute… MUSIQUE !!!
(Hans Schliessmann -Gustav Mahler)
Le cauchemar du chef d’orchestre*
Et grrrrratte, grrrrrratte surrrrr ta Mandoline, mon petit Bambino.
Dalida, ce n’est pas encore ton tour. C’est à Marilyn, avec son Ukulélé. Qu’est-ce qu’elle fiche ?
En rrrretarrrd, comme d’habitude.
Bon, à toi, le Saxophoniste. Qui êtes-vous ? Où est passé Joé ?
Je le remplace.
Nom d’un pipe, c’est quoi ça?
Un violon d’Ingres, monsieur.
On avait dit un piano à Queue !!!!
Je, j’ai dû le vendre monsieur.
Vous me jouez du pipeau, là !?!
Je ne sais pas jouer du pip…
Marilyn ! Où est ton Ukulélé ?
Va le chercher ! Et tambour battant !
Quoi encore ? T’as retrouvé ton piano ?
Monsieur, je ne sais pas jouer du pipeau.
…?
Mais je joue très bien de l’Epinette.
Symphonie tragique « Seigneur ! j’ai oublié la corne d’automobile ! Maintenant je peux encore écrire une symphonie ! NB : on peut rattacher à cette caricature de Mahler l’anecdote ultérieure suivante : Pendant les répétitions de la 8e à Vienne avec le Singverein, il arriva un jour qu’une automobile passe sous les fenêtres de la salle en cornant particulièrement fort. Mahler interrompt la répétition et lance aux choristes : « Vous avez certainement lu que j’utilisais des trompes d’automobiles dans mes symphonies. Eh bien ! en voici un exemple ! ». (http://geva.overblog.com/2014/08/mahler-chef-de-choeur.html)
Ecrit pour le défi du 20 avril 2018, proposé par Dame Uranie
« Coups de Gueule » tout ce qui vous agace, vous énerve, vous fait sortir de vos gonds, sur tous les sujets.
Tout est bien, qui finit bien
Agacée, énervée,
Grincent les gonds,
Grimacent les portes,
Dégondées, les cheminées,
La gondole, ai raté.
Dépitée, je reste sur le quai,
Hors de moi et d’haleine.
De mon séjour, avais tant espéré,
Avec Casanova, rendez-vous, ai obtenu.
Tout est fichu.
Ce cavaleur, c’est bien connu,
Ne m’attendra plus.
Cliques et claques, je retrousse,
Chaussures foutues,
Jupon décousu,
Fierté, bien mal fichue.
Voilà qu’il se met à pleuvoir,
Mes friselis en dégoulinent
Mon maquillage en a fondu.
M’interpelle un passant,
Partager son ombrelle, me proposant.
Alors là, je n’en peux plus,
Je le traite de malotru,
Coups de pied et coup de gueule.
L’inconnu se rapproche:
« Mais mademoiselle, quelle ingrate, vous faites,
Épargner votre beauté,
Et des affres du temps, l’en protéger,
Seulement voulais. »
« Et en plus, vieux barbon, tu m’insultes. »
Et le pousse rudement.
Le voilà, dans le canal, tombant.
Oh! Mon dieu, qu’ai-je fait !
A mon tour, secours, lui porter.
Son ombrelle, lui tends,
La saisit volontiers,
Et remonte tout trempé.
Son bel habit délavé.
Son masque, dans le canal, tombé.
Mon Casanova, reconnais.
Dans mes bras, dans les siens,
Tous les deux, en riant, nous réchauffons.
A la fin, tout trempés,
Mais heureux de cette aventure,
Nous en amusons.
Finis, coups de gueule, déceptions,
Et horions.
La soirée, terminons
Soupirants et tendres baisers,
En gondole, sur le Grand Canal !
J’ai écrit ceci, il y a quelques temps, déjà, ne désirant pas raconter mes réels « coups de gueule », qui pourraient prêter à polémique.
Mais vendredi 6 avril 2018, un évènement, qui ne me laisse pas indifférente: la disparition de Jacques Higelin.
Peu de paroles, si peu d’hommages*, ce samedi matin 7 avril, retransmission d’une émission télévisée « Thé ou café » vers 9h 50,
à contrario de tout ce que nous avons pu voir, lire, entendre, et ce n’est pas fini…quand a disparu un certain JP.SMET, qualifié de « héros »????!!!!!!
Deux poids, deux mesures…Higelin le poète généreux, bien sûr dangereusement iconoclaste et dérangeant aux yeux de certains…
Est-il plus conforme, de voir et d’entendre, d’assister aujourd’hui encore, à ces déballages malsains, immoraux, pour un héritage, des millions ou milliards, surtout quand on sait que de par le monde entier, vivent des humains, sans toit, sans sécurité, malades, emprisonnés, torturés, fuyant leur pays, chômeurs, victimes de ces profits criminels de multinationales, d’actionnaires, du non respect de l’écologie, de laboratoires pharmaceutiques, de préjugés religieux ou prétendument religieux, de sexisme, des ventes d’armes légales ou illégales, de trafic d’hommes, femmes et enfants réduits à l’esclavage, de travail forcé…j’ai dû en oublier, par exemple, ces personnes, en fin de vie, maltraitées, délaissées, ignorées, réduites à l’état de déchets inutiles, dont on oublie qu’un jour elles ont participé à la vie et à la construction de la société…
*Une blogueuse La Licorne a écrit un poème magnifique et bouleversant, Tu pars, tu pars…c’est ici
Proposé pour le défi du 20 février 2018, proposé par Antiblues
« Et vous, le dimanche, vous faites quoi? «
Souvent le dimanche après-midi, je me promène toute nue chez moi. Ça me détend. Le dimanche.
Au début, je rougis un peu. Les premières minutes.Je me dis: si quelqu’un te voyait, Jacou…Toute nue, à ton âge, ma vieille, parmi les meubles et les bibelots. Bien sûr, personne ne peut me voir. Je le sais. Les volets sont fermés, les rideaux sont tirés. J’ai verrouillé la porte, j’ai collé du scotch d’électricien- du chatterton- sur les serrures, j’ai vérifié derrière les cadres. Quelqu’un, un voisin, a pu faire un trou dans la cloison. Ce genre de trou aboutit toujours derrière un cadre ou dans un repli de tenture. Alors ce voisin peut glisser une baguette, et avec cette baguette déplacer le cadre ou repousser la tenture et alors il vous regarde en secret. Ce même voisin, très gentil, par ailleurs, lorsqu’il vous croise dans la cage d’escalier, vous reluque les dimanches après-midi, monté sur une chaise dans sa cuisine. Ça s’est vu.
Je contrôle les cadres et les replis des tentures. J’inspecte les plafonds aussi, je compare les lézardes avec les lézardes du dimanche précédent. Quand tout a été vérifié, je mets un disque qui repose. Alors, je me déshabille et je me passe un lait démaquillant sur la totalité du corps. L’odeur de l’amande emplit la salle de bain. Les tampons d’ouate forment un petit tas à mes pieds. Je me dis: « Éh ben, Jacou, ma vieille mémère, quel décrassage ! » Je relâche mes cheveux. Alors je me concentre pour respirer le plus lentement possible et le plus complètement possible. Je respire.
Alors, je sors de la salle de bain et je me promène dans l’appartement. Lentement, je parcours les pièces. Je sens le plancher sous mes orteils, le velours du bois, le ciré de la cire. Je suis nue. Au bord de moi-même. À fleur de ma peau si blanche. Lentement, je me détends…
Une de mes activités du dimanche…
Voilà ce que je fais le dim…plutôt ce à quoi m’a fait penser le défi proposé par Antiblues.
Je n’ai pas résisté au plaisir de vous narrer cette activité, imaginée, écrite et signée par son auteur Jean Philippe Ibos, dans « Petites Misères et grandes peurs ».
Jean Philippe Ibos, également metteur en scène, comédien et génial créateur de la compagnie théâtrale » L’Atelier de Mécanique Générale Contemporaine », ou AMGC.
Et voilà, j’ai eu la joie, l’honneur de jouer plusieurs de ses textes, et éprouvé un vrai régal à interpréter celui-ci « Toute nue »( j’ai remplacé le prénom Alice, par mon pseudo Jacou) . Cela se passait au cours du Festival « Sur le vif », à Pessac, les 16 et 17 mai 2014.
Ecrit pour le défi du 20 novembre 2017, proposé par Florence
Imaginez que vous êtes une petite souris ayant la possibilité de pointer le bout de son museau où et quand elle le veut ; quel endroit du monde ou de l’univers iriez-vous voir, quand, à quel évènement passé, présent ou à venir voudriez-vous assister ?
Une souris passe partout
J’ai trouvé dans mes cheveux
Une souris bleue.
Ainsi me parlait La Liberté,
Du haut de ses cent cinquante pieds
Le jour où elle fut érigée.
J’ai trouvé dans ma manche
Une souris blanche.
Ainsi me parlaient,
Ursula, Hans et Günther
A cheval sur le Mur,
Après l’avoir fait chuter.
J’ai trouvé dans mon pantalon
Une souris marron.
Ainsi me parlait
Le danseur aux pieds ailés,
Sur le sol du Bourget,
Il avait choisi l’exil,
D’un incroyable bond, avait réussi à sauter,
Échappant au KGB.
J’ai trouvé dans mon oreille
Une souris groseille.
Ecrit pour le défi du 20 octobre, proposé par Passiflore
En Octobre c’est moi qui vous propose le thème:!
Ce sera le mot BICYCLETTE
une histoire de…
un souvenir de…
des photos de….
Mettre des bâtons dans les roues
» Cet enfant ne marchera jamais. » s’inquiétait ma mère Ismérie, comtesse de Sivrac.
Nous étions en 1787. Je gazouillais de façon fort intéressante, avais délaissé mon pouce et les seins de ma nourrice. Mais voilà, pas du tout pressé d’imiter ces drôles d’animaux perchés sur deux pattes, je leur préférais la compagnie des quatre pattes. Mon père crut bon de me poser sur Atalante. Nous fîmes un tour de manège. Triomphant, je déclarais « Je sais y faire » ou quelque chose d’approchant. Mède, mon père s’exclama: »Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ! » Il s’enferma dans son atelier; nous entendîmes, des semaines durant, raboter, scier, clouer. Mon père, malgré les remontrances de ma mère » Mède, mon cher, vous ne vous êtes pas encore changé pour le diner, toute cette sciure, c’est d’un inconvenant ! Que va-t-on penser de nous ? »
Mon père souriait » Ismérie, très chère, soyez patiente. Vous ne le regretterez pas. »
Ma mère soupirait, d’un air fataliste; recommençait à chaque dîner, craignant que tout ceci ne ternisse sa réputation.
Nous étions en 1790. Exactement le jour de mes cinq ans. La veille, mon père avait dit à ma mère: » Demain, je vous réserve une surprise. » sans se soucier de l’air ombrageux pris par ma mère.
Au salon, ducs, duchesses, comtes et comtesses du voisinage caquetaient avec entrain. »Ma chère, votre petit Césaire a fait bien des progrès. Que dit-il ? Oui, je sais, mon petit, tu t’appelles Césaire. » « Je sais y faire » insistais-je. « Mais oui, dit ma mère, nous le savons. Rosalie, occupez-vous de Césaire. Cet enfant m’épuise. »
Apparut mon père, poussant un cheval. Les conversations s’arrêtèrent. Ma mère s’éventa de plus belle. Une voix s’écria: » Comte, que nous avez-vous donc inventé, cette fois-ci. Quelle est cette chose ? »
» Un célérifère. » répondit-il fièrement. » Je sais l’y faire. » dis-je, me précipitant sur la chose. Mon père me posa sur l’engin, me poussa. » Je sais l’y faire » répétais-je. Il me lâcha, et j’avançais sous les applaudissements et les acclamations de l’assistance.
Mon père, le comte Mède de Sivrac avait inventé le CÉLÉRIFÈRE*, ou « machine à courir », roulant grâce aux mouvements de jambes, en ligne droite car il n’avait pas de système de direction. Le célérifère, devint VÉLOCIFÈRE, et m’aventurant dans le parc, je vis foncer sur moi, montée sur son vélocifère, la plus merveilleuse des vélocipèdes, toutes voiles au vent. J’en oubliais de m’arrêter. Nous nous percutâmes. Aucune conséquence fâcheuse due au choc, si ce n’est, sur le champ, je tombais amoureux.
* Dans les années 1890, le journaliste Louis Baudry de Saunier affirme qu’un Français, le comte de Sivrac, a inventé en 1790 (donc vingt-huit ans avant la draisienne) le célérifère sorte de « véhicule tout à fait rudimentaire, constitué par deux roues en bois, réunies, dans leur sens radial, par une traverse, également en bois, servant de selle »Son histoire prend place dans un contexte d’inimitié forte entre la France et l’Allemagne, suite à la guerre de 1870. Le canular est dénoncé dans la seconde moitié du XXe siècle. (http://cnum.cnam.fr/expo_virtuelle/velo/celerifere.html)