Ecrit pour Bricabook Atelier d’écriture n°260
© Kot
C’est géant
- Il est bien sage, aujourd’hui, votre fils, madame Rabelais.
- Figurez-vous qu’il a inventé un nouveau jeu.
- Ah bon!
- Il joue à Gargantua.
Ecrit pour Bricabook Atelier d’écriture n°260
© Kot
C’est géant
© Fred Hedin
Le monde est bleuet
J’en prends plein les mirettes,
Mais voici qu’une fenêtre,
Oeilleton,
Carrément soleil,
Barre mon horizon.
Rouge coquelicot,
Toiture laquée,
Cheminée pour l’hiver,
Nous sommes en été,
Blanc d’Espagne,
Et rêver un petit coin en vert.
Une cabane,
Volets ouverts,
Un jeu de construction,
Trois petits bouts de bois,
Ecrivent en couleurs,
Dans un coin, le ciel bleu,
Emplissant mes mirettes.
Ecrit pour bricabook, écriture en atelier n°251
© Anselme
Arbre à souhaits
Arbre, mon beau souhait,
qu’à jamais, vert tu resterais,
espère, en fumée, ne pas te voir envolé.
Tes cendres, le tour de la terre, feraient,
Nuages pollués,
Enfants handicapés.
Arbre, mon beau souhait,
qu’à jamais, vert tu resterais,
espère, en aggloméré, ne pas te voir transformé.
Ton habitat défiguré,
Poumons verts sacrifiés.
Arbre, mon beau souhait,
qu’un jour, enfin,
hommes et natures, accordés
ta verdeur, ta vigueur,
Sachent la respecter.
© Valentine Goby*
Le vol du temps
De vallon en vallon,
Je vallonne et dévallonne,
Depuis l’automne,
A la poursuite d’un pré vert,
Je sauterai par dessus l’hiver,
Fendrai l’univers embrouillé de ses lourds rideaux gris,
Et devant ma fenêtre,
Pour toujours, le printemps éternel.
*A propos de Valentine Goby, voici quelques mots de Leïloona: « Une surprise cette semaine, puisque la photographe est aussi une romancière que j’adore, une belle âme que j’ai rencontrée en septembre dernier : Valentine Goby. »
© Anselme
Ecriture Nuageuse
La fumée du silence, avait rattrapé ce coin perdu.
L’arbre avait vu, une à une, ses feuilles glisser,
Larmes tombant sur le tapis vert.
En vain, il avait voulu les retenir,
Tordant ses branches maigres.
Devenues inutiles et désolées,
Dans ce décor de l’après.
Le silence enfumé, s’y était arrêté,
Brouillant visions lointaines,
Ecran mal essuyé des traces du passé.
© Leiloona
Conseils avisés
Le drapeau rouge était hissée,
Baignade non surveillée.
Le soleil m’avait invitée,
Tous mes habits avais ôté,
Je m’étais quand même baignée.
L’eau accueillante avais goûté,
Et longuement avais nagé.
Quand je sortis, mes vêtements ai cherché,
Des plaisantins me les avaient sûrement cachés.
Vers chez moi, dans ma nudité j’allais,
Voila que par la maréchaussée,
Je fus arrêtée.
Me firent savoir qu’ étant donné,
Le drapeau rouge levé,
Ma baignade ne serait pas surveillée.
Certitudes incertaines
Vois comme le temps passe.
« Quel temps? »
Celui des hommes et de leurs idées,
Celui des peuples et de leurs souffrances.
« Tu oublies leurs ignorances. »
Les ignorances?
Celles-là, au contraire de nos pas,
Tournés vers l’avenir,
Jamais, ne s’effacent.
Ne l’oublie pas,
En regardant le temps passer.
© Leiloona
Burano upon Thames
Ici, femmes de rugbymen,
Après moult embarrassants quiproquos,
Se réunirent,
Afin que plus jamais ne se reproduise,
La terrible nuit, ci dessous, relatée.
« Allo, Jenny, tu es toujours là? Margaret perd les eaux. Rupert est nu dans ma cuisine. Mary cherche Georges. Attends, ne raccroche pas. -« Comment, Mary? Mon mari a couché av…chez toi! C’est maintenant que tu me le dis! Comment! Je n’avais qu’à pas te mentir! Imagine un peu, cette gênante situation! N’est-elle pas? » Tu as tout entendu, Jenny! J’ai une idée. Viens chez moi, avec Albert, oui, bien sûr. Oliver? Non, pas de nouvelles. Chez toi, avec mon mari! Mary, tu ne pouvais pas le dire plus tôt. Jenny, je l’ai retrouvé. Chez Mary. Non, je suis chez moi. C’est elle qui cherche Georges, chez moi. Enfin, j’ai retrouvé John, chez elle; et toi aussi. A tout de suite. »
Ainsi, à l’instar des femmes de pêcheurs,
De la vénitienne île,
Elles convinrent,
Cette situation, ne pouvant perdurer, n’est-t-elle pas,
De peindre en différentes couleurs,
Les trop identiques façades de leur home.
Afin, qu’après des bien arrosées sportives rencontres
Leurs chers maris,
Plus jamais les maisons ne confondent.
© Romaric Cazaux
Mère et fille
Maman m’avait dit: « Tu vois, aujourd’hui, on est pareil. J’ai une grande robe, toi aussi; j’ai des cheveux longs, toi aussi. » Oui, mais moi, je m’ennuie. Elle, elle discute avec ses copains, moi, je suis toute seule. J’aimerais bien m’amuser avec mes copains, moi aussi.
© Kot
Travaux d’hiver
Ce matin, ils ont tout repeint.
Couleur neige,
Cela s’appelle.
Les bancs, et même le chemin.
Attention, neige fraiche,
Peut-on lire à l’entrée du parc.
D’ailleurs, le chantier n’est pas terminé.
La seconde couche
Reste à passer.