Ecrit pour Sujet 9/2020 – du 29/02 au 07/03
et pour L’Agenda Ïronique Etrange, L’AÏE de Mars, le mois des fous.
Norman Rockwell – clic et clic
Le mot à insérer facultativement est : HÉROS ou HÉROÏNE
Trop d’héroïne tue le héros
V’la -t’y pas que je me sens empoignée de par la taille.
Un gaillard, que je croyais, v’la t’y pas que je découvre
Un gringalet, triste figure, longue comme un jour sans pain,
Sur son canasson m’y installe, tout en délicatesse chevaleresque.
Comme si quoi, qu’il a peur de me casser.
Par ma foi, me suis ben défendue, mais je l’ouïs dire
» N’ayez crainte, gente dame, que je ne vous enlevasse,
Juste un brin de chemin, afin de vous permettre
De prendre quelque repos. »
« Tu parles, lui dis-je, votre seigneurie, j’ai le dos en ravaude.
Et puis, qu’est-ce qui va dire mon maître, que je gardas plus son troupeau,
Adieu, veaux, vaches, cochons…et mon gagne-pain. »
» Mais, Ma Dame, ils nous accompagnent. »
Ma Dame, pensais-je, in petto et cabrioles, plus loin, mon troupeau au complet.
» Berlue de mon âme, c’est-y- qui donc, tous ces quidams ? »
Fanfreluches, cornemuses, tournebouilles et confettis,
Rigaudons, fifres et flutiaux,
Drôles d’affutiaux , ces bergères et bergers, nous accompagnent en rigolant.
Je descends de mon attelage, cours vers mes animaux,
L’escogriffe à ma suite; ça sent bon la paille et le foin,
Chansons paillardes, et bons vins.
Je me pince, non je ne rêvas point.
En habits de châtelaine troussée,
Mon maître, revoilà la berlue, berluette, ventripette, esperluette et salut la compagnie
Et cocktails de trompettes, tambours, clavecins,
Sur coussins et cousines à la mode de Caen, , tripettes,
Farfelettes, velours et contrescarpe, escarpins d’escalade,
On y danse, joyeux moulin, meunier ton grain est une folie
On se framboisine, mignotine, mironton, tontaine.
Voici le temps de vous présenter mon mentor, menteries et forfaitures,
Popples, pour les intimes,
Et pour les autres aussi, foi de connaissances ou pas,
Monsieur Popples, mon maître, fraise enchiffonée,
V’la-t-y pas qui s’agenouille: « Dulcinée, mon héroïne,
T’as sauvé mon troupiau. Tout’ ma vie durant et la tienne de vie, sera ma bergère en titre. »
» Je veux point de vous, et de vos brimades m’sieur mon maître; je veux être libre et courir à ma guise, de par le vaste monde; y faire de belles rencontres. »
« Mais puisque je te dis que j’vas changer. »
» Nenni, suis point folle de ce côté là. Je vous crois point. Jurez, crachez, tant que vous voulez. Je le connais ce discours Maîtres et valets; servantes et seigneurs de pacotille. Je vous quitte en plaisante et aimable rassurance, avec eux. »
Les autres, y m’accueillent franchement; pourquoi, il se joint pas à nous Popples. Je leur réponds la vérité, à savoir: Monsieur Popples a des yeux de framboises et se demande connaissance et contoise.
Contoisement, l’horloge des temps a stoppé sa course, et nous voilà joyeusement à conter sans toiser, autres comptes en marmelades, pâtatipâtatés, naissances à l’aise, couffins garnis, foi de pantins.
Et que la quête continue !
Voilà Monsieur Popples transporté avec sa Perette dans le monde de Brueghel l’ancien !!! une comptine bien guillerette qui donne envie de plonger dans le foin 😀
Pour Brueghel, tu ne crois pas si bien dire…j’avais en tête les scènes de son carnaval. Merci !!!!
comme quoi …!!!
La quête du saint Graal tombée en pâtés et couffins, que voilà une enchiffonade tout à fait recevable, qui vient sauver son troupeau juste en arrêtant une contoise d’héros et héroïnes surdosés de fanfreluches et cornemuses, voilà bien de quoi faire folie de tout bois.
Quelle belle participation coussinée prestement !
🙂
C’est magnifique d’abuser des framboises ou trop chiffonner dans le foin, foi de Comtoise !
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