Ecrit pour Mots en balade chez Evalire, en avril 2015, voici, pour l’agenda ironique d’avril 2016, proposé par Carnets Paresseux,dans son intégralité, à points comptés, mots tissés, brodés sur canevas, voici donc, sans raccomodage et au fil près:
Histoire à suivre
Des mots en balade, pour avril
Voici, ce fil qui, dans mes pensées, se faufile.
Entortillant mes idées, jusqu’à les embrouiller.
De tout cela, labyrinthe confus,
Je découvre, enfin, ce fil d’Ariane.
Thésée, ne suis point,
Qui, du Minotaure, triompha.
Suivant, de mes pensées, le fil,
Un chemin tortueux emprunte,
Tissant, ce réseau invisible,
A l’image d’une toile arachnéenne.
J’imagine déjà, les quolibets:
« Hé, t’as une araignée dans le plafond? »
Je poursuis, à la lisière de mes songes
Dénouant ces pièges, filant, surfilant, enfilant
Les uns dans les autres, par dessus, par dessous,
Mes doigts experts, se jouant d’une maille,
D’un embrouillaminis, défont le noeud ultime.
Quelle est cette tension, soudainement,
Manquerait plus que cela casse,
Patatras, de mon histoire, le fil aurait perdu.
Visites insolites à la Saluté Venise 2014 – Jean-Jacques Vigoureux
J’en profiterais, ce peintre de l’éphémère, évoquer.
« L’homme qui peint des toiles d’araignée »
De son art créatif, vous saurez tout, si en-dessous, vous cliquez:
http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/lhomme-qui-peint-sur-des-toiles-daraignee-193089
Pendant, que de ce peintre, l’inventivité, admirez,
Et qu’à mon sort, vous me laissez,
Sans vous inquiéter de savoir
Si avec le Minotaure, je ne risque pas d’ en découdre.
Voici que de fil en aiguille, je remonte la trame
Avançant, à la lisière de mes songes,
Prudemment, point par point,
Fil à fil de l’intrigue,
Voici qu’apparait, adorable, un chaton,
Les fils à ses pattes emmêlés.
Tellement soulagée, du Minotaure,
Dans ses filets, n’être point tombée,
Que ce délicieux spectacle,
Ne cesse de m’amuser.
A quoi bon, renouer l’écheveau de mes pensées,
Parfois il suffit de se laisser porter au fil de l’eau,
Filer le bon coton, et le parfait amour,
Découvrir le rêve au fil d’une lecture,
Pendant que, sur les fils du télégraphe, piaillent les moineaux,
Tout en assistant au défilé ininterrompu du temps.
.
Je ne rembobinerai pas le fil du temps,
Le chaton grandira,
Avril, d’un fil ne se découvrira,
Mai, quand à lui, ce qui lui plaît, fera.
La Belle au Bois Dormant
Ne verra pas défiler le temps.
Toujours désobéira,
A la quenouille se piquera.
Madame Jacou a encore frappé : avant tout le monde, la voilà qui dénoue les fils de la pelote. Y a qu’à suivre pour se laisser entrainer, porter par la tension d’une bobine à l’autre. Bravo, Jacou la fripou !
Une fois n’est pas coutume. Je te réponds! Juste pour voir si mes commentaires ne sont pas mangés, comme ceux que je fais sur les autres blogs, depuis ce matin! 😉
J’ai adoré suivre le fil de tes idées et le joli marou aux pattes emmêlés m’a bien plût aussi
Merci de ce partage
Bon après midi
Bisous
Mandrine
Le fil d’avril se découvre tranquillement en passant par le chas de l’aiguille perdue au milieu de la botte de foin de sept lieux. Joliment crochté, ce fil d’Ariane. Arachnée au plafond, file un rêve de coton. 🙂
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Très inspiré ce texte, Jacou !
j’aime…
Et le fil d’Ariane est un thème qui m’est cher…
Un mois d’avril qui va défiler à toute allure …
Joli ce texte-écheveau où en tirant un fil toutes
les pensées viennent avec …
Ça file et ça défile… mais j’ai suivi le fil!
Très joli et intéressant la façon de tirer le fil de tes pensées!
(et trop mimi le chaton :))
« File la laine et filent les jours… » Jacques Douai l’écrivait pour la chanson
Joliment tricoté ; je ne connaissais pas ce Jacques Vigoureux…. et voilà que j’aime beaucoup
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Je valide même si je trouve que ça manque de chat !!
Bravo pour ce beau défilé de vocabulaire imagé.