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LA PROPOSITION
– J’ai choisi 4 personnages de l’album. Ils vont devenir les héros de votre histoire. A votre tour, d’en retenir 1, 2, 3 ou pourquoi pas les 4 et faites nous partager leurs aventures. Amusez-vous, racontez une épopée fantastique ou une histoire plus intime, tout est permis.
LA CONSIGNE
1 – N’omettez pas de noter quels personnages vous avez retenu 2 – Trouvez-leur un nom 3 – Intégrez dans votre texte un fragment plus ou moins long du poème de Lao-Tseu ci-dessous intitulé : « CONNAÎTRE »
Sans franchir le seuil
Connaître l’univers.
Sans regarder par la fenêtre
Entrevoir la voie du ciel.
Le plus loin on se rend
Moins on connaît.
Ainsi le sage
Connaît
Sans avoir besoin de bouger
Comprend
Sans avoir besoin de regarder
Accomplit
Sans avoir besoin d’agir.
J’ai choisi les quatre personnages.
1,Yoko
2, le portrait
3, la mère de Yoko
4, l’autre
Ceci n’est pas un casse-tête.
Yoko , sans franchir le seuil, sait déjà ce qu’elle va trouver derrière la porte. Connaître l’univers de ses semblables est un jeu pour elle. Elle devine, sans regarder par la fenêtre, qui sont les habitants de ce lieu, qu’elle va visiter.
Ouvrir la porte, pour elle, est tout, sauf entrevoir la voie du ciel. Accroché au mur, un portrait, celui qu’elle cherche depuis toujours. Chaque jour, sa mère lui racontait un de ses exploits, commençant toujours de la même façon : « Le plus loin on se rend sur le chemin… » Alors elle lui disait ses voyages en pays inconnus et lointains, comment il avait vaincu la montagne aux mille cheminées, enchainé les nuages monstres, cousu à jamais la bouche d’un féroce trou noir…Elle terminait par cette phrase: « Moins on connait le mal, mieux on se porte. »
Ainsi le sage conseil de sa mère avait porté ses fruits. Elle se revoit, petite, l’accompagnant au puits sans fond. Sa mère portant ce lourd fardeau, sur ses épaules, reconnait et salue tout le monde rencontré, sans avoir besoin de bouger, ou de tourner la tête.
Aujourd’hui, devant ce portrait, elle comprend tout de cet homme ; sa mère le lui a si bien décrit, si vivant, si animé, à travers ses paroles, elle l’entendait, lui, sa respiration, sa voix rauque, elle le voyait, souple, félin, conquérant, rieur, jamais sournois.
La porte grince. Sans avoir besoin de regarder en arrière, elle sait qui vient d’entrer. L’autre est venu. Son regard la traverse, se posant sur le portrait, accomplit ce pour quoi elle est là. Un bruit, comme deux lames qui s’entrechoquent, elle ne voit plus rien. Une main se pose sur son épaule, ou bien est-ce le fardeau de sa mère…non le poids est aimable. Une voix rieuse et rauque : « Bonjour Yoko » C’est lui, son héros. Tout s’est fait à son insu… « enfin presque, pense-t-elle, plutôt sans avoir besoin d’agir ».
Avant de refermer la porte, elle aperçoit, accroché au mur, l’autre qui a su exaucer ses désirs. Elle reviendra…
Excellent, et sage 🙂
Joli motif de tissage ! j’aime bien le petit palanquin à la fin qui laisse sous entendre une fin heureuse.
Bises